LIVRES | CATALOGUE

Landskating

Ce catalogue édité à l’occasion de l’exposition «Landskating» à la villa Noailles, à Hyères fait l’état des lieux des pratiques du skateboard. Grâce à une série photographique, le lecteur pourra découvrir l’architecture des skateparks en France et la manière dont les skateurs se les sont appropriés.

Information

Présentation
Iain Borden, Benjamin Lafore, Sébastien Martinez Barat, Damien Roger, Audrey Teichmann
Landskating

La pratique du skateboard peut être définie par le rapport dynamique entre un objet, un corps et un terrain. L’objet, le skateboard, se compose d’une planche, de deux essieux flexibles et de quatre roues. Assemblage bricolé de roues de patins fixées au plancher d’une trotinette démontée, il serait apparu entre 1930 et 1950 en Californie.

Au gré des améliorations techniques et de la divesificatin de ses usages, les formes de skateboard varient. Le corps (celui du skateur) se perfectionne et maîtrise sans cesse des gestes nouveaux. L’accélération, la recherche et l’invention de figures engagent la conquête de terrains inexplorés. Ces mêmes terrains occasionnent des postures inédites et ce faisant apellent la mise à jour de l’objet skateboard. Ainsi les skateboards et les terrains se configurent et se reconfigurent mutuellement.

La ville est le terrain de prédilection des skateurs; opportunément ils la lisent comme une succesion de surfaces. L’appropriation des formes urbaines renouvelle leurs valeurs d’usage. La pratique d’un «terrain trouvé» énonce des espaces autres qui se superposent et coexistent avec l’espace ordinaire de la ville. Par une triple relation corps-planche-terrain, le skateboard éprouve fondamentalement l’architecture. «A quoi cette forme architecturale se destine-t-elle? De quelle manière peut-on l’investir? Quelles relations le sol, les verticales, les textures et les surfaces entretiennent-ils?». Le skate formule une ville autre.

Les skateparks sont conçus en écho à cette pratique spontanée. Leur architecture est la synthèse et l’ajustement d’un répertoire formel pratiqué ailleurs, un groupement de formes analogues, favorables à la précision des gestes des skateurs. Topographie techniques pensées pour le mouvement, les aires dédiées à la pratique du skate sont des espaces autonomes. Dès lors que le skatepark rassemble les corps en action, il est le lieu de mise en scène et d’observation de la pratique qu’il accueile.

Sommaire
— Mémoire sélective : 1960 à 2000
— Actualités choisies : 9 skateparks contemporains
— Etat présent : quelques skateparks en France. Commande photographique

AUTRES EVENEMENTS LIVRES