— Éditeur : Jannink, Paris
— Collection : L’art en écrit
— Année : 2003
— Format : 21 x 12,50 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 43
— Langue : français
— ISBN : 2-902462-84-0
— Prix : 12 € (130 € pour l’édition de bibliophilie)
Présentation
Miguel Chevalier est un des pionniers de l’art virtuel et numérique. L’Algorithme pixélisé permet de comprendre la magie de l’informatique qui transforme, recompose, mélange sons, vidéo et photos… Il nous aide à accéder aux mystères illimités des nouvelles Å“uvres d’art. C’est un poème sonore, un index de l’art numérique où des mots aussi différents que persévérance, arborescence, détournement, hybridation ou variation cohabitent… Après l’avoir lu, le lecteur remet en cause ses considérations sur l’art et s’interroge sur sa position de spectateur.
De l’art rupestre, à l’invention de la peinture à l’huile, l’art continue sa progression en abordant un nouveau champ technologique. L’artiste manipule de manière ludique nos sociétés envahies par l’image et la communication. Le visible remplace l’oral, et l’écran l’écrit… Miguel Chevalier observe en effet nos habitudes quotidiennes et les traduit en mondes virtuels, réalisant nos désirs, nos utopies. Il emprunte l’iconographie ambiante, la déforme, la détourne, la recycle. L’artiste devient un « passeur, un assembleur entre différentes disciplines et technologies liées au monde des scientifiques ».
Extrait du texte de Miguel Chevalier (p. 15 et 18)
L’algorithme
L’algorithme permet de générer des formes et des couleurs. Formules mathématiques composée de plusieurs opérations à exécuter dans un ordre précis, il permet d’arriver à un résultat final déterminé.
Les algorithmes conditionnent la plupart des opérations informatiques telles que la modélisation, la compression des données, et la simulation.
Ainsi l’ordinateur simule-t-il la peinture, la photographie, la vidéo, la cinéma, n’importe quel instrument de musique, même un orchestre et l’on ne se rend pas compte que les algorithmes sont à l’œuvre derrière ces simulations !
Image
Images pictographiques, photographiques, cinématographiques, holographiques, vidéographiques, infographiques traversent toute la création contemporaine.
Dans cette « société du spectacle », les images deviennent flux et information. Remplaçant de plus en plus l’écrit par l’écran, l’oral par le visible, elles se banalisent et perdent leur pouvoir iconique. Selon moi, le seul moyen pour qu’elles retrouvent leur visibilité et leur sens est de les mélanger entre elles, de les hybrider.
L’art devient alors un cercle dont la circonférence est partout et le centre nulle part.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Jannink)
L’artiste
Miguel Chevalier, né en 1959, s’intéresse depuis 1982 aux modes de communication et aux réseaux qui tissent nos sociétés. Visions urbaines (1994), La Magie du chiffre (1997), Périphérie (1998), Mémoires & Mutations (1999(, Metapolis (2002) sont les titres de certaines de ses œuvres. Il a exposé au Centre Pompidou, à Stuttgart, Barcelone, Caracas, Mexico ou Kwangju. Au Palais des Congrès, à Paris, il a réalisé en 2000 une spectaculaire et permanente œuvre monumentale de 112 m2 intitulée Habiter les réseaux.