L’exposition « Le sentiment, la pensée, l’intuition », au Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne – Château de Rochechouart, réunit des sculptures de Laëtitia Badaut Haussmann en un parcours sensible et poétique qui renvoie à l’imaginaire de l’habitat et de l’intérieur. L’artiste y poursuit son travail sur les formes du récit en faisant du lieu d’exposition un espace où le réel est sublimé, dépassé, et où se révèlent de nouveaux potentiels narratifs.
« Le sentiment, la pensée, l’intuition » : sculptures de Laëtitia Badaut Haussmann
La pratique plastique de Laëtitia Badaut Haussmann se nourrit de l’histoire et du vocabulaire de l’architecture, du design, du cinéma et de la littérature, autant de domaines auxquels elle emprunte de nombreuses références qui émaillent le parcours de l’exposition. Au long des huit salles investies par ses œuvres se déploie ainsi un paysage domestique fictionnel à travers lequel le visiteur est invité à une déambulation onirique, comme le personnage principal du film The Man Who Fell to Earth, réalisé en 1976 par Nicolas Roeg, dont s’est librement inspirée Laëtitia Badaut Haussmann.
Une déambulation onirique aussi érudite que sensible
A la croisée du design, de la performance et de la simple valeur d’usage, les Å“uvres de Laëtitia Badaut Haussmann s’associent pour former une sorte d’espace hors temps inspiré par l’architecture du lieu, son histoire et le potentiel narratif qui en découle. Chaque salle génère un micro récit où se mêlent les saisons et les sentiments. Tour à tour sculptures autonomes, éléments de scénographie et assises à disposition, ces formes sculpturales offrent au visiteur de multiples expérimentations et sensations.
Laëtitia Badaut Haussmann révèle de nouveaux potentiels narratifs.
A ces créations de Laëtitia Badaut Haussmann se mêlent des œuvres issues de la collection du musée que l’artiste a sélectionnées pour amplifier la charge narrative des siennes propres. On découvre ainsi au fil du parcours une photographie de corps en attente de John Coplans, l’installation sonore As The World Turns 2010 de Katie Paterson, une sculpture évocatrice d’histoires fantastiques signée Kiki Smith ou encore un répertoire de gestes abstraits de Raoul Hausman.