L’exposition « La vie folle » au Jeu de Paume, à Paris, est une rétrospective de l’œuvre d’Ed van der Elsken, photographe et cinéaste néerlandais qui rompit avec la photographie documentaire de son époque.
Ed van der Elsken, photographe de la vie folle
L’exposition, la première présentation d’envergure de l’œuvre d’Ed van der Elsken depuis vingt-cinq ans, met en lumière ses talents de photographe, d’auteur et de cinéaste et ses recherches graphiques à travers plus de cent cinquante tirages originaux, des tirages en couleur plus tardifs, des planches contacts, des extraits de films et de diaporamas, des montages, des croquis, des publications et des maquettes de livres.
L’exposition revient sur toutes les facettes de la production d’Ed van der Elsken qui, de 1950 à 1990, a réalisé une œuvre foisonnante où se mêlent photographies, films, livres et diaporamas. Les photographies d’Ed van der Elsken le définissent essentiellement comme un photographe de rue. De Paris à Tokyo en passant par Amsterdam, le photographe recherche les figures anticonformistes voire marginales dans lesquelles il se reconnaît et surtout auxquelles il trouvait une beauté sans fard, dynamique, parfois érotique.
Une création aux multiples facettes : photographies, films, livres et diaporamas
Les photographies d’Ed van der Elsken forment la partie centrale de l’exposition, de celles prises à Paris dans les années 1950, celles prises à la fin de cette décennie lors de ses voyages en Afrique et de son tour du monde et celles prises tout au long de sa vie à Amsterdam et au Japon. Plusieurs livres rendent compte de cette production photographique. Ainsi Love on the Left Bank (Une histoire d’amour à Saint-Germain-des-Prés) qui, en 1956, le fit connaître pour ses clichés réalisés pendant quatre ans à Paris, images d’une génération en marge de la société. Ces livres se distinguent par leurs photographies mais aussi par leur maquette originale et inventive.
Les films d’Ed van der Elsken s’inscrivent dans une démarche du cinéma-vérité mais n’en adoptent pas les thèmes. Pour ce médium auquel il s’est intéressé dès la fin des années 1950, Ed van der Elsken choisit une approche documentaire, mais selon des formes expérimentales. Les sujets des films sont presque toujours autobiographiques : le premier long-métrage d’Ed van der Elsken, Bienvenue dans la vie, mon petit chéri, réalisée en 1963, montre la vie de sa famille et de son quartier tandis que le dernier, Bye, de 1990, documente l’évolution de son cancer et sa fin de vie.
critique
Ed Van der Elsken – La Vie Folle