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La vie en couleurs

24 Juin - 23 Août 2015
Vernissage le 23 Juin 2015

Jacques Henri Lartigue a pratiqué la couleur à deux périodes de sa vie. De 1912 à 1927, avec les autochromes et à partir de 1949 avec le film couleur. L’exposition dévoile un pan inédit de son œuvre. Bien que la couleur représente plus d’un tiers de la totalité de ses clichés, celle-ci n’a jamais été montrée ou exposée en tant que telle.

Jacques Henri Lartigue
La vie en couleurs

L’exposition dévoile un pan inédit de l’œuvre de Jacques Henri Lartigue. Bien que la couleur représente plus d’un tiers de la totalité de ses clichés, celle-ci n’a jamais été montrée ou exposée en tant que telle. Il s’agit d’une réelle découverte pour le public, non seulement parce que les photos présentées le sont pour la première fois ou presque mais aussi parce qu’elles révèlent un Lartigue inconnu et surprenant.

Jacques Henri Lartigue a pratiqué la couleur à deux périodes de sa vie.

De 1912 à 1927: Les autochromes
Ils sont rares et précieux. Une trentaine sur les 87 conservés à la Donation Lartigue sont montrés dans l’exposition.
Avec l’enthousiasme de la jeunesse (il a 18 ans) et une fascination pour les «nouvelles technologies», Jacques Henri Lartigue expérimente le procédé autochrome, technique récemment commercialisée par les frères Lumière. Les plaques de verre de format 6×13, stéréoscopiques qu’il utilise permettent de voir en relief et supposent des perspectives choisies. La couleur, le mouvement et le relief sont autant de manières d’attraper l’insaisissable et la vie. Cependant la lourdeur de l’équipement et la lenteur du temps de pose l’amènent à délaisser cette technique et donc la couleur.

A partir de 1949: le film couleur
Après vingt ans de photographie en noir et blanc, Jacques Henri Lartigue s’intéresse de nouveau à la couleur. Avec son Rolleiflex, il privilégie le format carré jusque dans les années soixante-dix tout en pratiquant avec son Leica le format 24×36. Toujours fidèle à lui-même, il continue à documenter sa vie, à enregistrer les moments qui lui sont chers: «Je suis empailleur des choses que la vie m’offre en passant» (journal manuscrit, Paris, 1968).
Par exemple, heureux avec sa jeune épouse Florette, il photographie Florette. Ses photographies sont si bien composées qu’on pourrait les croire mises en scène ou retouchées, en un mot fabriquées alors qu’elles sont toujours le fruit de la spontanéité et le miroir des plaisirs qu’il prend dans la vie. Pour ce photographe instinctif, la couleur célèbre la joie, la sensualité et se prête, mieux que tout, à la célébration du printemps, des saisons, du ciel et de la beauté sous toutes ses formes sensibles.

Comme il n’existe pas de tirages couleurs de l’époque, excepté ceux que Jacques Henri Lartigue a collés dans ses albums, les épreuves de l’exposition sont des tirages pigmentaires faits à partir des positifs originaux.

Jacques Henri Lartigue est né en 1894 et décédé en 1986 (France).

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