La Vérité de l’art ?

— Éditeur : Ereme, Paris
— Année : 2003
— Format : 10,50 x 18 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 232
— Langue : français
— ISBN : 2-915337-00-4
— Prix : 19 €

Présentation

L’art moderne n’a cessé de bouleverser ses codes ou canons, mais il n’en demeurait pas moins assuré dans sa vérité, et, à travers ses avant-gardes successives, parfois jusqu’au fanatisme. Par contre l’art contemporain, à savoir l’art même de notre temps (depuis près de quatre décennies), marqué par l’incertitude sur ses limites ou frontières comme sur la nature exacte de son statut, fait ici rupture. Face en particulier au spectacle d’une coexistence entre peintures et procédures inédites multiples telles qu’installations, montages, compressions, emballages, etc., il paraît bien difficile de dégager une unité dans cet éclatement culturel et plus encore de poser des normes. Dans un tel monde chaotique et anomique n’apparaît-il pas dérisoire de prêter à ce qui tient désormais lieu d’art une quelconque fonction de vérité ? Aussi bien ce livre est-il de doutes et d’interrogations.

Se résigner cependant aux régressions passéistes ou à l’abandon laxiste du «tout est permis», ne serait-ce pas faire l’impasse sur la vitalité profonde de l’art et la puissance affirmative de sa vérité propre ? Questionnement incontournable pour relever le défi majeur du nihilisme moderne au moment où nos arts d’Occident, si longtemps marqués au sceau indélébile du platonisme et du christianisme autour de la grande voie herméneutique de la Figure, se trouvent confrontés à d’autres expériences du sacré et d’autres continents culturels.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Ereme)

L’auteur
Raymond Court a enseigné la philosophie à l’université Jean-Moulin (Lyon III) et l’esthétique musicale à l’université Lyon II.