Jean-Philippe Antoine, Marjolaine Lévy
La Traversée du XXe siècle. Joseph Beuys, l’image et le souvenir
Vingt-cinq ans après sa disparition, Joseph Beuys reste en Allemagne une figure omniprésente, tandis que c’est probablement en France que son œuvre continue d’être la mieux méconnue.
Si l’on connaît des objets et images d’actions, et la déclaration «chaque homme est un artiste», on ne sait rien ou presque de la pensée et de la construction intellectuelle qui ont donné naissance aux installations et environnements parmi les plus marquants de l’art de la seconde moitié du XXe siècle.
Or, la connaissance de l’œuvre de Joseph Beuys commande l’interprétation d’une bonne moitié de l’art d’aujourd’hui. Il y a un avant et un après Beuys, comme il y a un avant et un après Warhol, Godard, ou Miles.
L’influence de Beuys n’est pas seulement une affaire allemande, elle atteint une Amérique jamais remise de celui qui, après avoir voulu enrouler Morris dans le feutre, s’est mis en tête d’apprivoiser un coyote à Manhattan,..
Le livre de Jean-Philippe Antoine, La Traversée du XXe siècle. Joseph Beuys, l’image et le souvenir, première monographie d’envergure en français, vient combler un vide éditorial.
Interrogeant les sources, étudiant particulièrement le rapport à Joyce et à Duchamp, le livre éclaire la façon dont, à travers son travail du ressouvenir et son concept de sculpture sociale, Joseph Beuys a défini les bases d’un art politique sur les ruines laissées par le plus grand traumatisme du siècle dernier.
Revenir à Beuys, c’est parler de l’art d’aujourd’hui.
Conversation entre:
— Jean-Philippe Antoine, philosophe et critique, auteur de La Traversée du XXe siècle. Joseph Beuys, l’image et le souvenir
— Marjolaine Lévy, critique d’art et en charge de l’art contemporain au Musée d’art et d’histoire du judaïsme.
Entrée libre
Lundi 16 janvier 2012 Ã 19h