L’exposition « La timidité des cimes » au Fonds régional d’art contemporain de Lorraine, à Metz, réunit les œuvres d’onze artistes contemporains autour de la notion du collectif.
« La timidité des cimes », entre individualités et harmonie collective
L’exposition tire son titre, « La timidité des cimes », d’un phénomène botanique appelé timidité, par lequel certaines espèces d’arbres gardent entre leurs branches respectives et parfois entre leurs propres branches maîtresses une distance de dix à quinze centimètres nommée « fente de timidité ». Ce phénomène encore mal compris permet aux arbres, dans la canopée, de rapprocher leurs cimes pour protéger leur écosystème tout en conservant leur indépendance : il s’agit d’un système où les individualités développent une harmonie collective.
L’exposition transpose dans la société moderne ce phénomène naturel qui devient un modèle pour de nouveaux modes de cohabitation humains qui restent à inventer. Les œuvres d’onze artistes ouvrent de nouvelles pistes et scénarios de coopération dans une époque qui met à l’honneur le collectif.
D’Helena Almeida à Kader Attia, les artistes se penchent sur de nouveaux modes de collaboration
Les photographies de Lara Almarcegui mettent en lumière un lieu d’échange avec un café à l’air libre situé au sein d’un ensemble de jardins urbains à Amsterdam. Celles d’Helena Almeida explorent le rapport à l’autre à travers le corps. Le projet au long cours mené par Jeremy Deller et intitulé Speak To The Earth And It Will Tell You s’intéresse au partage de savoirs populaires à travers les jardins partagés de la ville de Münster.
Amalia Pica, Jiřà Kovanda et Marta Fernández Calvo élaborent des performances participatives, Rita Ponce de León donne à voir des moments d’intimité en commun, les Å“uvres de Kader Attia, Cecilia Vicuña mettent en lumière d’invisibles opérations de résistance collective et celles de Alex Reynolds et Dora GarcÃa pénètrent au sein de communautés innovantes. Autant d’exemples de nouvelles formes de vivre ensemble et de manifestations de solidarité que l’exposition révèle sous un angle poétique et humaniste.