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La Terre, le feu, l’eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde

De François Villon au «silence le plus uni, où chacun se retrouve et s’estime», en passant par les complaintes de Rutebeuf, Gratiant ou Brasses, Edouard Glissant nous ouvre sa bibliothèque, écrivant ainsi un livre qui «accomode jusqu’au vertige ces mesures à ces démesures».

Information

Présentation
Edouard Glissant
La Terre, le feu, l’eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde

«Diriez-vous qu’un poème peut être coupé, interrompu, qu’on pourrait en donner des extraits, morceaux choisis et décidés par l’action des vents malins?

Oui, quand les morceaux ont la chance c’est-à-dire la grâce de tant de rencontres, quand ils s’accordent entre eux, une part d’un poème qui convient à un autre poème, à cette part nouvelle, et devient à son tour un poème entier dans le poème total, que l’on chante d’un coup.

Une anthologie de la poésie du Tout-monde, celle que voici, aussi bien ne s’accorde pas à un ordre, logique ni chronologique, mais elle brusque et signale des rapports d’énergie, des apaisements et des somnolences, des fulgurations de l’esprit et de lourdes et somptueuses cheminaisons de la pensée, qu’elle tâche de balancer, peut-être pour que le lecteur puisse imaginer là d’autres voies qu’il créera lui-même bientôt.» (Edouard Glissant)