Robert Combas, Daniel Buren, Nan Goldin, Philippe Sollers, Georges Didi-Huberman, Jacques Derrida, Dominique Fourcade, Anne-Marie Jugnet, Jean-Paul Thibeau, Gilbert and George, Peter Halley
La Sentinelle, Conversations, dédicaces et autres partitions
D’abord pris par la poésie, directeur de revues comme A haute voix et Zone, Didier Arnaudet rencontre le fondateur du CAPC, Jean-Louis Froment, en 1973 qui le sensibilise à l’art contemporain. Quelques mois plus tard, il commence à écrire pour la revue Artpress, puis devient son correspondant à Bordeaux.
Une partie de sa mémoire de critique est intimement liée à l’histoire du CAPC. Cette mémoire vive, précise et sobre, a été mise à contribution pour concevoir l’exposition.
Ecrite comme une partition dans laquelle des Å“uvres de Robert Combas, Daniel Buren et Nan Goldin notamment côtoient des morceaux choisis de Philippe Sollers, Georges Didi-Huberman, Jacques Derrida ou encore Dominique Fourcade,  » La Sentinelle  » est une exposition-puzzle où textes et images, parce qu’intrinsèquement mis en relation, interrogent le musée comme ses perspectives imaginaires.
«L’art est cette sentinelle fragile, résolue et troublante, qui ne se préoccupe pas des notions de gain ou de perte parce que son champ d’action ne se situe pas dans une graduation de compétitions et de rendements, mais opère une élasticité du sens et place les choses et les idées dans une perpétuelle situation d’apprentissage. L’exposition la convoque dans un faisceau de conversations, de dédicaces et autres partitions.
Conversations comme échanges, partages n’excluant nullement la confrontation, le trouble et le court-circuit, comme mobilité de la pensée aiguillonnée par des émotions, des bifurcations et des mutations. Dédicaces comme don, offrande, comme geste poétique de l’hommage, de la reconnaissance, comme légèreté de la référence, de l’écho, comme image, vibration, épisode de langage qui accompagnent tout cadeau amoureux, réel ou projeté (Roland Barthes). Partitions comme incitation à la participation, à l’interprétation, comme possibilités d’ouvertures, de déambulations et de découvertes, comme entrée dans des protocoles du regard, du monde, de la fiction, du poème tout en faisant le pari de l’audace et de la désobéissance à ces protocoles».