ART | FILM

La Schiava

25 Juin - 09 Août 2015
Vernissage le 25 Juin 2015

Le travail de Vasco Araújo explore différentes disciplines artistiques telles que l’opéra, la danse, le théâtre ou la littérature. Dans sa vidéo La Schiava, il s’inspire du célèbre opéra Aïda et de différents textes en rapport avec l’histoire postcoloniale pour proposer une réflexion sur les questions d’identité et notre relation à la notion de colonialisme.

Vasco Araújo
La Schiava, 2015

Après Harun Farocki, Leticia Ramos et Laure Prouvost, le CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux poursuit sa programmation «L’Écran: entre ici et ailleurs», dédiée au film et à la vidéo d’artiste et présente de juin à août le film La Schiava, de l’artiste portugais Vasco Araújo.

«Entre vidéo, photographie et installation, le travail de Vasco Araújo explore différentes disciplines artistiques telles que l’opéra, la danse, le théâtre ou la littérature. L’artiste se réfère souvent à un corpus d’œuvres choisies, ou se les réapproprie afin d’inventer de nouvelles histoires.

Dans La Schiava (L’esclave), Vasco Araújo s’inspire d’Aïda, le célèbre opéra de Giuseppe Verdi et de différents textes en rapport avec l’histoire postcoloniale pour nous proposer une oeuvre qui, tout en restant proche de la tradition cinématographique, joue de ses codes à travers une investigation très personnelle de l’image. Plusieurs tableaux composent cette vidéo dans lesquels se mêlent images de la chanteuse d’opéra qui incarne Aïda, princesse éthiopienne enlevée et réduite à l’esclavage, et images d’objets divers conservés à l’arrière d’un théâtre et porteurs de mémoire.

L’artiste établit un rapprochement entre cette illustre tragédie lyrique et les écrits de figures majeures qui ont contribué à forger un regard nouveau sur l’histoire postcoloniale. Ainsi, des extraits de Black Skin, White Masks de Frantz Fanon se trouvent intégrés dans le film aux côtés de textes de Giuseppe Verdi, d’Edward W. Said mais aussi de citations de la fameuse cantatrice Leontyne Price. La voix-off qui accompagne le film est celle du réalisateur américain Billy Woodberry, figure emblématique du mouvement L.A. Rebellion (ou The Los Angeles School of Black Filmakers).

A travers cette composition aux interprétations multiples qui immerge le spectateur dans un monde de théâtre et de performance, l’artiste propose, entre autres, une réflexion sur les questions d’identité et notre relation à la notion, toujours actuelle, de colonialisme.»

 

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