Un projet d’Ariane Michel. Avec: Virginie Barré, Julien Bismuth, Michel Blazy, Ellie Ga, Florence Doléac, Dominique Ghesquière, Jacques Julien, Natalia Lopez, Martin Le Chevallier, Dominique Mahut, Louise Hervé et Chloé Maillet, Bruno Peinado, Steven Pennaneac’h, Abraham Poincheval, Hugues Reip, Pascal Rivet, Benjamin Rivière, Eric Thomas, Gurvan Tymen et Jean-Luc Verna
La rhétorique des marées
L’artiste Ariane Michel présente, du 5 juillet au 30 septembre 2015, sur le rivage d’Esquibien, près de la Pointe du Raz, une exposition collective dans la nature: «La Rhétorique des marées». Une vingtaine d’artistes proposent des œuvres inédites, sculptures ou performances, qui sont visibles le long du sentier côtier entre la pointe de Lervily et la plage du Trez Goarem, parmi les vagues, les rochers, la faune et la flore.
Les œuvres, situées sur l’estran, dans une zone qui s’étend entre le niveau de la marée basse d’équinoxe et le début des parcelles côtières, s’exposent littéralement aux forces de la nature: selon le medium, la forme et l’endroit que les artistes ont choisis, elles se trouvent ainsi différemment soumises à l’influence physique et symbolique du lieu.Tout au long de l’exposition, la portion de littoral s’enrichira ainsi d’indices propices à des narrations, de traces d’histoires. Le va-et-vient des marées, le soleil et le vent les useront, créant des troubles temporels, intégrant graduellement ces objets. L’exposition prendra fin lorsque les grandes marées décideront de leur destruction.
Pensé pour ce rivage singulièrement spectaculaire en ce qu’il réunit les caractéristiques d’un monde absolument sauvage et intègre harmonieusement des traces d’intervention humaines, le projet «La Rhétorique des marées» engage un questionnement très direct sur l’existence d’une frontière entre Nature et Culture: l’artiste est-il un animal comme les autres? Son œuvre peut-elle être envisagée comme «naturelle»? Telles sont quelques-unes des questions qui pourront se poser cet été au marcheur du littoral.
Ariane Michel, commissaire et initiatrice du projet, est artiste et cinéaste; elle réside à Esquibien. Dans son travail, qui interroge sans cesse la place de l’humain dans la nature, les mondes animaux, végétaux et minéraux se retrouvent au centre, bouleversant nos échelles et nos hiérarchies de perception.
À partir de cette exposition, elle fabriquera un film «dans le point de vue du paysage», où les Humains se retrouveront observés. Ce film sera présenté au public de La Criée, centre d’art contemporain à Rennes, au printemps 2016. Une projection aura également lieu au cinéma Le Goyen à Audierne à la même période.
Lieu
De la Plage de Trez Goarem (anse du Cabestan) Ã la Pointe de Lervily
29770 Esquibien, Cap Sizun, Finistère
Vernissage
Dimanche 5 juillet 2015 Ã 18h