Jean-Claude Bélégou
La revanche de la chair
L’exposition La revanche de la chair de Jean-Claude Bélégou propose un parcours complet des oeuvres de l’artiste des années 2000 à 2004.
Pour l’occasion, celui-ci a créé trois séries :
Le sexe des anges, photographies intimistes, au plus près du corps de la femme.
Passagères, femmes mises en scènes dans diverses activités de détente.
Artiste & modèle(s), interrogation sur l’un des fondements de l’histoire de l’art comme celui d’une longue tradition picturale: l’autoportrait et la relation au modèle.
Dans un monde désincarné et hyper technicisé, aux discours volontiers néo-structuralistes (évacuation de l’humain, de la chair, de la subjectivité) les photographies de Jean-Claude Bélégou sont, depuis 2000, dominées par un pessimisme radical, donc tragique et dionysien.
Ce pessimisme est plus que jamais marqué par l’héritage de l’histoire de l’art dû à son retour au moyen format, dans une esthétique plasticienne aussi soucieuse de l’héritage de l‘histoire picturale que de celui de l’histoire de la photographie.
L’artiste fait également ressortir sa préoccupation du « tableau » conçu comme objet, non de communication -pour la communication il y a les media- mais de contemplation et de méditation.
Dans une relative clôture, avec une grande liberté d’esprit, refusant toute instrumentalisation idéologique de l’art, les oeuvres de l’artiste sont charnelles. Marquées dans leur forme par un certain naturalisme, elles sont toujours préoccupées d’une quête de l’intime, c’est-à -dire du sentiment et de la pensée les plus intérieurs des êtres et des choses qui lui sont proches.