Tout d’abord, Isabelle Lemesle affirme ne pas avoir bénéficié d’une «protection» particulière quant au rapport de l’inspection générale des affaires culturelles, commandé par Frédéric Mitterrand lui-même, traitant de la souffrance au travail au sein du Centre des monuments nationaux.
Seules les conclusions de ce fameux rapport ont été rendues publiques, comme le veut l’usage.
Que cet usage soit contesté et contestable, là n’est pas le problème d’Isabelle Lemesle.
Ce qui chagrine véritablement la présidente du Centre des musées nationaux, ce sont les nombreux qualificatifs péjoratifs adressés à son encontre.
Autoritaire? Tyrannique? Que nenni!
Aux yeux d’Isabelle Lemesle, les griefs dont elle est la cible, «ridicules et infondés», sont liés aux «aigreurs» auxquelles doit faire face «l’ensemble des serviteurs de l’Etat qui s’attachent à dessiner un avenir aux institutions qui leur sont confiées».
Quel triste sort que celui des hommes et femmes de pouvoir…
Afin de contrecarrer les critiques, la stratégie d’Isabelle Lemesle est finalement simple: brandir les chiffres, souligner avec insistance les succès rencontrés par l’institution publique qu’elle dirige.
«Seuls comptent les résultats incontestables et d’ailleurs incontestés.», écrit-elle, oubliant (sciemment?) que réussite ne rime que trop peu souvent avec bien-être collectif.
Alors non, Isabelle Lemesle, déterminée et énergique, ne changera pas. Pourquoi le ferait-elle?
« [Ses employés] ne sont pas en péril. Ils ont du talent. Ils savent qu’ils peuvent compter sur [elle] comme [elle peut] compter sur eux ».
Le docteur Freud appellerait peut-être cela le déni…?
— Consulter le courrier d’Isabelle Lemesle destiné au journal Le Monde
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