Jean-Michel Albérola, John Armleder, Cécile Bart, Ben, Jean-Charles Blais, Denis Castellas, Antonio Citterio, Daphné Corregan, Carlos Cruz-Diez, Erik Dietman, Jennifer Douzenel, Ray & Charles Eames, Karim Ghelloussi, Kiki Giuliana, Jérôme Grivel, Erick Ifergan, Arne Jacobsen, Paola Lenti, Angelo Lelli, Mathieu Matégot, Jacques Martinez, Jacqueline Morabito, François Morellet, Federico Munari, Bernard Pagès, Pierre Paulin, Charlotte Perriand, Anne Pesce, Gaetano Pesce, Gio Ponti, Pascal Pinaud, Benjamin Sabatier, David Raffini, Marie Roux, Marc Sadler, Mathieu Schmitt, Vladimir Skoda, Ettore Sottsass, Gilles Suffren, Xavier Theunis, Matteo Thun, Gérard Traquandi, Claude Viallat, Tatiana Wolska
La possibilité d’une collection
En confrontant le design à l’Å“uvre d’art, la galerie Catherine Issert invente la possibilité d’une collection. Recréant un appartement imaginaire dans son espace d’exposition, elle tisse des relations potentielles entre des designers qu’elle affectionne et les artistes qu’elle défend. En collaborant avec la galerie Harter, spécialiste du design du XXe siècle et de Loft-Nice, spécialiste de l’aménagement contemporain, Catherine Issert fonde sa sélection sur des affinités sélectives à la subjectivité assumée, témoignant des passerelles existant entre ces deux domaines de création.
Des corrélations formelles peuvent naître de ce dialogue, mettant en lumière les influences réciproques que ces deux types de pratique ont entretenues tout au long du XXe siècle et qui perdurent aujourd’hui. Que ce soit Bauhaus, héritier du cubisme et du futurisme, le Pop Art se saisissant du statut esthétique de l’objet industriel ou bien encore l’invention du ready-made, toutes ces démarches témoignent de la porosité entre arts plastiques et arts appliqués, systèmes aux pensées spécifiques mais dont les intentions esthétiques et plastiques peuvent se rejoindre, voire parfois être identiques.
Vue par le prisme des 40 ans de carrière de Catherine Issert, durant lesquelles la galeriste a constitué son catalogue, l’Histoire perd sa majuscule pour devenir intime. Sa proposition, transhistorique et transdisciplinaire, invite à penser la relation ambigüe qu’entretiennent l’Å“uvre et l’objet dans un environnement spécifique. Le white cube disparaît ici au profit d’une atmosphère plus chaleureuse, qui amène le spectateur à reconsidérer son rapport à l’Å“uvre en dehors du champ muséal: pendant un instant, il peut se projeter dans une vision tout à la fois personnelle et universelle pour inventer, pourquoi pas, la possibilité de sa propre collection.
Informations pratiques
Galerie Catherine Issert
2, route des serres. 06570 Saint-Paul
Renseignements: 04 93 32 78 13
www.galerie-issert.com