Présentation
Michelle Debat, Jacinto Lageira (dir.)
La photographie en acte(s). Répéter, représenter, reproduire / traduire, transcrire, transmettre
C’est dans le cadre d’un séminaire interuniversitaire Paris 8 / Paris 1 depuis 2010, ainsi que dans le cadre du rapprochement de L’université avec les écoles des Beaux-arts, que ce séminaire a croisé la parole de 14 invités tant artistes et professeurs dans des écoles d’art que celle de critiques d’art ou d’enseignants-chercheurs d’autres universités avec la pensée réflexive des étudiants doctorants (arts plastiques spécialité photographie), des étudiants en master photographie et art contemporain.
S’appuyant sur un corpus de propos d’artistes et de réflexions théoriques d’étudiants Master et doctorant, il se propose comme une nouvelle forme de pensée du photographique aujourd’hui.
L’objet de cette publication est de rendre visible et de valoriser le travail scientifique construit à partir d’une problématique contemporaine ouverte et innovante concernant la photographie et les arts visuels.
Conférences: Philippe Bazin, Cosimo Chiarelli, Tom Drahos, Alexandre Castant, Arnaud Claass, Renaud-Auguste Dormeuil, Vincent Lavoie, Manuela Marques, Corinne Mercadier, Olivier Menanteau, Catherine Poncin, Paul Pouvreau, Bénédicte Ramade, Jacqueline Salmon, Patrick Tosani.
Articles critiques: Florentine Charon, Gabriel Coutagne, Lorena Diaz, Julia Dupont, Emilie Groleau, Thomas Karges, Svitlana Kovalova, Olga Ogodorova, Audrey Pedron, Naima Saidi, Snjezana.
«En 1982, j’ai reçu un appel de François Hers, photographe de l’ancienne agence de presse Viva. Il préparait la célèbre Mission photographique de la Datar qui consistait à photographier et représenter les changements des régions et des villes en France. Il m’a proposé de travailler sur la banlieue parisienne. La périphérie m’intéressait beaucoup et j’ai trouvé très excitant d’aller marcher sur les traces de Robert Doisneau et des autres photographes “humanistes”. Nous avons pris rendez-vous, avec Bernard Latarjet et François Hers, des architectes et des urbanistes qui travaillaient sur des espaces intermédiaires et la banlieue, afin qu’il nous expliquent tous les enjeux de ces nouveaux projets d’urbanisme contemporain face au “chaos” ambiant de la périphérie. J’ai accepté et j’ai décidé de me consacrer à trois problèmes: le cadre, la couleur et le chaos. A l’inverse de Cartier-Bresson qui voyait dans le cadre la liberté, j’y voyais plutôt un emprisonnement et par conséquent une certaine frustration. Mais comment sortir du carré et du rectangle?
En 1982, les photographes n’utilisaient pas encore les ordinateurs ni Photoshop. Toute la photographie numérique restait à “découvrir”. Les pellicules Ekrachrome de Kodak assuraient les meilleurs rendus de la couleur en photographie. Cependant, la couleur, à part des exceptions, des prises de vue en studio avec des flashs, restait le souci majeur de la photographie analogique à l’extérieur. Dehors, la couleur dans la photographie était restée assez inexacte, voire hasardeuse et aléatoire. C’était principalement dû aux changements rapides de la température de couleur, aux types de pellicules utilisées et aux développements. Je me suis demandé alors comment obtenir une couleur relativement constante. J’avais donc trois problèmes en tête: la représentation du chaos, la couleur, et enfin comment sortir du cadre.»
Tom Drahos
Sommaire
REPETER
— Tom Drahos
— Bénédicte Ramade
— Catherine Poncin
REPRESENTER
— Corinne Mercadier
— Jacqueline Salmon
— Patrick Tosani
REPRODUIRE
— Alexandre Castant
— Manuela Marques
TRADUIRE
— Arnaud Claass
— Cosimo Chiarelli
— Philippe Bazin
TRANSCRIRE
— Olivier Menanteau
— Renaud Auguste-Dormeuil
— Paul Pouvreau
TRANSMETTRE
BIOGRAPHIES