Jonathan Binet
La petite moitié. The Small Half
Pour Jonathan Binet, le contexte est primordial et l’œuvre doit s’adapter à l’espace. Un radiateur par exemple, influence la production de l’œuvre tout comme son accrochage et interagit dans la manière de regarder le tableau. L’espace considéré devient la condition d’émergence d’une peinture performée.
Les 650 m2 de la galerie d’exposition traversés par Jonathan Binet ont une disposition en lacet. Ruptures, saccades et linéarité font passer le regard d’un tableau à une plinthe, d’un trou dans le mur à un chef-d’œuvre sprayé. Autant d’allers-retours qui reflètent la fascination de l’artiste pour les chronologies croisées et les nœuds temporels.
Un temps aussi prémédité que spontané
«Lorsque j’ai rencontré Alexis Vaillant au CAPC, en janvier, je lui ai parlé de l’intuition que j’avais sur la possibilité d’agir sur le passé depuis le futur. […] Cette réflexion vient d’une volonté de justifier, après coup, une chose qui est arrivée presque par hasard. […] Si les traces de pas, coups de pinceaux et défauts de fabrication sont bien derrière moi, ils feront toujours face au visiteur. Littéralement, c’est du temps qui passe.» (Jonathan Binet)