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La natura delle cose

Communiqué de presse
Virgilio Sieni
La natura delle cose

Horaires: 21h le 28 et le 29 mai. 19h le 30 mai.

D’après De natura rerum de Lucrèce
— Chorégraphie, mise en scène: Virgilio Sieni
— Collaboration à la dramaturgie, traductions: Giorgio Agamben
— Interprétation: Ramona Caia, Massimiliano Barachini, Jacopo Jenna, Csaba Molnar, Daniele Ninarello
— Musiques originales: Francesco Giomi
— Voix: Nada Malanima
— Costumes: Geraldine Tayar
— Lumière: Marco Santambrogio
— Structures gonflables: Fly In Balloons s.r.l.
— Masques animaux: Chiara Occhini
— Prothèse, mécanismes, automations: Giovanna Amoroso, Istvan Zimmermann-Plastikart

Le livre s’ouvre sur un hymne à Vénus — puissance vitale qui fonde le désir — avant d’introduire un des concepts fondateurs de Lucrèce : le «clinamen», mouvement aléatoire et constant des atomes, qui met l’univers en mouvement. Unissant le corps de la déesse aux particules qui constituent le monde animé, la pièce de Virgilio Sieni nous fait voyager dans le temps, dans une atmosphère à la lisière du rêve éveillé. Au gré des mutations et des masques, nous traversons différents âges de la vie, bercés par une voix qui scande, répète, enrobe les corps, et emplit l’étendue de ses mots.

Derrière les grands voiles blancs qui délimitent l’espace, une figure fait son apparition, étrange pantin porté par quatre danseurs, emportée par la dynamique de leurs mouvements semblables aux trajectoires incertaines des atomes. Éléments originaires, corpuscules ou manipulateurs de marionnette, ils lui font traverser les airs, animent cette coquille vide, et l’exposent au regard telle Vénus sortant des eaux. Déposée au sol, elle découvre l’équilibre, cherche ses appuis, et petit à petit invente une gestuelle fragile pour habiter le vide. C’est un vide peuplé d’image, articulé par la voix qui continue à raconter, agité par la présence toujours proche des esprits aériens qui l’accompagnent ou la transportent. On suit l’évolution de cette créature onirique, de métamorphose en métamorphose ; inquiétant enfant au visage de cire, secouant ses membres désarticulés, ou vieille femme scrutant la pénombre. «Que regarde-t-on, finalement?», demande Virgilio Sieni. Peut-être une respiration, cette très ancienne musique intérieure qui agite les êtres et les choses.

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