ART | EXPO

La mesure du doute

09 Sep - 29 Oct 2016
Vernissage le 08 Sep 2016

Avec l’exposition «La mesure du doute», l’espace de La BF15 devient l’atelier d’Estèla Alliaud. Les expérimentations menées s’intéressent à l’inscription dans l’espace et le temps du geste créatif. Des sculptures et photographies révèlent l’écart entre les œuvres et les lieux ou la temporalité.

La BF15 devient l’atelier d’Estèla Alliaud le temps d’une exposition

L’exposition «La mesure du doute» est un projet réalisé spécialement pour La BF15 par Estèla Alliaud, dans le cadre d’une résidence d’été. Les lieux se substituent à l’atelier de l’artiste et deviennent le terrain de multiples expérimentations qui analysent le geste créatif et son inscription dans l’espace et le temps. Exposition autant que lieu de création, le projet explore la dynamique entre le faire et le voir.

Un dialogue entre photos et sculptures

Sculptures et photographies sont les deux pôles de l’exposition et de l’œuvre d’Estèla Alliaud. A travers ces deux disciplines, les œuvres entretiennent un rapport étroit avec l’espace et le temps. Elles sont nées d’une visite attentive des lieux et ont pour but de les habiter le plus justement possible, en exploitant les possibilités qu’ils offrent en matière d’architecture, de volume, de panorama ou de luminosité. Elles tirent également parti de phénomènes imperceptibles liés à la temporalité. Pourtant, cette relation à l’espace et au temps n’est pas un révélateur de correspondances mais met au contraire en évidence l’écart entre les lieux et les œuvres ou entre deux états.

L’installation Ligne d’horizon reproduit les mouvements de la lumière sur un mur à l’aide d’épingles dont l’ombre portée forme pendant un instant un alignement précis. Le moment propice à l’observation de ce phénomène est si bref qu’il échappe à la plupart des visiteurs.

Dans l’œuvre intitulée Le Ciel, même des fragments de ciel vus depuis la vitrine d’une galerie sont dessinés sur des plaques de verre. Découpées, ces plaques sont simplement posées au sol contre un mur, les unes sur les autres dans une démarche qui fausse l’effet de transparence et l’ouverture sur l’extérieur. Le même enjeu se manifeste à travers l’œuvre intitulée Fenêtres dans laquelle le carreau d’une fenêtre est posé contre une autre fenêtre, plus grande. L’ensemble symbolise la superposition de deux points de vue et le déplacement de paysages.

Les photographies engagent les mêmes questionnements autour de l’espace et du temps. Dans des nuances de gris à la limite du noir et blanc, les clichés suspendent des mouvements, fixent des instants, des équilibres précaires nés de gestes de l’artiste ou de phénomènes naturels. Dans la série Le lac, trois tissus différents sont immergés dans un étang et sont colorés peu à peu par la vase et déformés par les mouvements de l’eau.

 

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