Kolkoz
La Matière du mensonge
A la fin des années 90, Samuel Boutruche et Benjamin Moreau entament une collaboration autour de l’idée de la simulation.
Imprégnés par l’entertainement et la culture pop plus que par la science et la technologie, leurs propositions s’articulent autours de média low tech et grand public.
En 2001 à la Biennale de Lyon ils proposent une pièce à double entrée, la contemplation d’un gamer ou la position d’un gamer en action. La frontière presque transparente matérialisée dans cette pièce par un miroir sans teint deviendra encore plus imperceptible dans le projet Kolkoz.org qui proposera à des collectionneurs d’art contemporain une alternative d’existence à travers un jeu vidéo en réseau.
Il y eu aussi les «Kolkoz Towers», agrégats d’échoppes s’élevant avec une insolence érectile comme de nouvelles Babel au centre des quartiers d’affaires. Avec les «Portraits arabes» ils ramènent l’idée du téléphone arabe au dessin et utilisent le plus simple des réseaux comme outil.
Leur nouvelle exposition à la galerie, s’articule autour du projet des films de vacances inaugurée récemment au Palais de Tokyo pour l’exposition «Notre Histoire».
De ces vidéos sans intérêt, ils ne conservent que la bande son et le montage et remodélisent personnages et paysages entièrement en images de synthèse transcendant ainsi la banalité de ces films amateurs en une «hyper banalité». Trois installations de mobiliers simplifiés dans leurs formes servent d’écrin aux films de New York, Hong Kong et Formentera.