Présentation
Noël Burch
La Lucarne de l’infini. Naissance du langage cinématographique
Ce livre se veut avant tout une criti que des discours théoriques et historiques qui tendent à considérer comme «naturel» le système de représentation qui prévaut au cinéma depuis la fin des années vingt.
Dans ce but, l’auteur s’est tourné vers le cinéma des premiers temps, le cinéma «primitif». Car il s’agit de montrer que le «langage» du cinéma n’a rien de naturel, qu’il n’a pas émergé «spontanément», qu’il est le produit d’une histoire. Pour cela, il fallait remonter à une époque où ce «langage» n’existait pas encore vraiment, où n’existait pas encore cette «Institution du cinéma» à l’intérieur de laquelle nous vivons tous, spectateurs et cinéastes des pays du Centre depuis les années vingt, et qui «fonctionne pour remplir les salles, non pour les vider» (Christian Metz).
L’auteur
Noël Burch, après dix ans comme professeur de théorie et d’histoire du cinéma aux universités Paris 3 et Lille 3, est revenu à sa vocation première de cinéaste et écrivain. Actuellement, il travaille avec Geneviève Sellier sur les téléfilms français, et sur les textes du théâtre lyrique des XVIIIe et XIXe siècles.
Il a publié notamment Praxis du cinéma (1969), Pour un observateur lointain (1983), Revoir Hollywood (1994), La Drôle de guerre des sexes 1930-1956, avec Geneviève Sellier, et De la beauté des latrines (2007).