Création 2014 des chorégraphes Christian et François Ben Aïm, La légèreté des tempêtes explore la sensation de désir, sentiment qui devient la force motrice des interprètes sur le plateau. La pièce propose d’observer comment le désir anime, de manière consciente comme inconsciente, nos actes et nos gestes. Les interprètes de la chorégraphie se trouvent ainsi parcourus, parfois malgré eux, par des états, des émotions, des élans qui les dépassent. Pour accompagner les danseurs de La légèreté des tempêtes, les chorégraphes ont passé commande au compositeur Jean-Baptiste Sabiani d’une partition originale interprétée par une formation contemporaine de trois violoncellistes et un chanteur-percussionniste, tous présents sur scène pendant le spectacle.
En lien étroit avec la musique, les chorégraphes explorent les frontières du désir par l’entremise d’une écriture précise et heurtée donnant lieu à des états de suspension et de tourbillon, de résistance et d’abandon, de fracas et de calme, d’oppression et de liberté, d’impuissance et de vigueur. Dès les premières notes des violoncelles, les danseurs semblent sortir de leur torpeur et se mettre en mouvement, comme transportés. La musique traverse les corps, leur donne l’impulsion initiale, fait naître l’élan vital. Par moment cyclique, elle incarne ce désir, ces états auxquels les danseurs ne peuvent échapper. Le cercle, très présent dans le mouvement chorégraphique, incarne la force infatigable de cet élan intérieur qu’est le désir.