La fermeté du gouvernement sur les baisses d’effectifs stimule un mouvement de grève qui n’avait jusqu’alors guère obligé à fermer que le Centre Pompidou et le musée d’Orsay. Ce jeudi 3 décembre, étaient également fermés le Château de Versailles et le Louvre, les tours de Notre-Dame, l’Arc de Triomphe et la Sainte-Chapelle.
L’extension de la grève fait suite à la fin de non recevoir que le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a opposé aux syndicats lors d’une réunion du mercredi 2 décembre portant sur les points suivants:
1° Le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, qui va se traduire par un réduction croissante et continue des effectifs des services et établissements publics (c’est la RGPP: Révision générale des politiques publiques);
2° Le transfert des monuments historiques de l’État, y compris les musées, aux collectivités territoriales (art. 52 de la loi de finances 2010);
3° La situation de la Réunion des musées nationaux;
4° La délocalisation à Reims du siège de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques).
La principale préoccupation des syndicats concerne évidemment les perspectives de réductions d’effectifs dues à l’application de la RGPP.
«Je suis ministre de ce gouvernement, j’applique la politique de ce gouvernement», aurait déclaré le ministre lors de la réunion.
Les syndicats CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, UNSA ont le soir même dénoncé dans un communiqué commun «un tel mépris, d’autant plus inacceptable qu’il ne tient aucun compte de la grève du Centre Pompidou (depuis le 23 novembre), de celle de la BPI (4e jour), pas plus que du mouvement engagé aujourd’hui (mercredi 2 déc.) dans de très nombreux établissements et services».
Toutes les organisations syndicales ont appelé à la poursuite et l’amplification de la grève.
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