Le château de Versailles dans sa globalité, deux tiers des salles du Louvre et le musée d’Orsay étaient ouverts ce dimanche 6 décembre. L’Arc de Triomphe, le Panthéon, les Tours de Notre-Dame, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle ont également ouvert leurs portes au public, mais en recourant largement aux intérimaires.
Mais la grève n’est pas pour autant levée. Ce mardi 8 décembre, le musée d’Orsay le mouvement s’est poursuivi sous la forme de la gratuité des visites, et Notre Dame de Paris est restée fermée.
De nouveaux lieux sont venus se joindre au mouvement: la BNF, le parc de Saint-Cloud, le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, le Château de Compiègne et les remparts de Carcassonne sont désormais bloqués (8 décembre).
Le Centre Pompidou, d’où le mouvement est parti le 23 novembre en raison des menaces sévères de suppression d’emplois, est resté fermé durant ce week-end des 4-6 décembre.
La VIIIe édition du Salon européen des éditions d’artistes (ArtistBook International), qui devait s’y tenir, a été annulée. Une cinquantaine d’exposants venus de douze pays devait présenter les publications de la scène internationale de l’art contemporain. Le salon devrait être reporté début 2010, probablement en février.
Le lundi 7 décembre sur le parvis du Centre Pompidou une nouvelle assemblée générale de l’intersyndicale du ministère de la Culture a reconduit la grève pour le Centre. La BPI garde également portes closes. C’est dans ce contexte que la CGT Culture souhaite organiser en fin de semaine un état des lieux de la culture, en invitant tous les partis de gauche (les Verts et le NPA ont déjà accepté).
Quant au ministre Frédéric Mitterrand, il persiste dans son refus de négocier.
Dans un communiqué daté du 4 décembre le ministère de la Culture affirmait pourtant: «Le Ministre souhaite que la reprise prochaine d’un dialogue serein puisse permettre aux visiteurs de retrouver le chemin de nos institutions culturelles». Mais le même communiqué réaffirmait sa «détermination à réaliser l’objectif gouvernemental du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux» — la raison du conflit.