Le Gentil garçon
La Grande décomposition
Rencontrer Le Gentil Garçon est totalement jubilatoire ! Discret et drôle à la fois, sérieux sans se la raconter, on est en prise directe avec son travail multiple / multipiste. Difficile de le faire entrer dans une «case», et c’est tant mieux !
Garçon décomplexé dans sa pratique artistique qui finit par nous embarquer dans des univers bien réels et parallèles: celui que l’on n’ose s’approprier de peur de n’y rien comprendre ; celui de l’enfance, où l’on fait du moindre objet un monde en soi ; celui des sourires décrochés grâce à de savants clins d’oeil drôlement référencés ; celui du politique souvent sous-jacent ; celui de la pensée déployée, du questionnement, offert aux visiteurs ; assurément celui du décloisonnement !
«La Grande décomposition» renouera avec l’esprit de découverte des précurseurs du cinéma que furent Marey ou Muybridge et la fantaisie de Méliès. «La Grande décomposition» prendra à rebours l’efficacité technologique et matérialisera chaque photogramme à l’échelle du spectateur. Un tour de force qui fait de la pellicule à la fois le plateau de tournage et la salle de projection. Une façon jubilatoire de ré-enchanter une lanterne qui, depuis longtemps, n’a plus rien de magique.
L’installation mettra en scène des allégories précieuses ou grotesques de la création et de ce qui l’inspire. L’ensemble donnera aux 1200 m2 de la cour du Lieu unique l’allure d’une fabrique, d’un atelier clandestin qui confectionnerait du rêve à la chaîne. Le tout vise à créer l’illusion d’un mouvement: celui de la pensée féconde et débordante des créateurs.