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La Figuration narrative

16 Avr - 13 Juil 2008
Vernissage le 16 Avr 2008

Inspirés autant par la photo, le cinéma, la publicité, la BD que par la peinture classique, les artistes de la Figuration narrative, détournent l’image pour en révéler des sens inattendus, servir leurs implications politiques et suggérer d’autres narrations. Plus de 100 oeuvres sont aujourd’hui rassemblées pour la première fois aux Galeries du Grand Palais dans une exposition qui invite à découvrir ou redécouvrir ce mouvement majeur de la scène artistique française des années 60 et 70.

Arroyo, Bertholo, Bertini, Fahlström, Klasen, Monory, Rancillac, Recalcati, Saul, Télémaque, Voss, etc.
La Figuration narrative

La Figuration narrative n’a jamais été un mouvement proclamé comme tel. Elle est née de l’action du critique d’art Gérald Gassiot-Talabot et des peintres Bernard Rancillac et Hervé Télémaque qui, en juillet 1964, organisent ensemble au Musée d’art moderne de la Ville de Paris l’exposition «Mythologies quotidiennes».

Au moment même où le Pop Art triomphe à la Biennale de Venise (avec le Grand Prix de peinture attribué en juin 1964 à Rauschenberg) et s’impose en Europe, l’exposition «Mythologies quotidiennes» réunit 34 artistes (dont Arroyo, Bertholo, Bertini, Fahlström, Klasen, Monory, Rancillac, Recalcati, Saul, Télémaque, Voss…) qui, comme leurs homologues américains, placent la société contemporaine et ses images au coeur de leurs oeuvres.

Quelques mois plus tard, le Salon de la Jeune Peinture est bouleversé par l’arrivée en force de jeunes peintres (Aillaud, Arroyo, Cueco, Recalcati, Tisserand…) qui se fixent l’objectif de faire à nouveau de l’art un outil de transformation sociale.
Force attractive, la figuration narrative rassemble ainsi au cours des années 60 des peintres venus d’horizons esthétiques ou géographiques différents (tels les premiers nommés mais aussi Adami, Erró, Fromanger, Stämpfli, la Coopérative des Malassis…) qui, travaillant à partir de l’image photographique ou cinématographique, de l’imagerie publicitaire, de la bande dessinée ou même de la peinture classique, aboutissent à des oeuvres qui détournent la signification première de ces représentations pour en révéler des sens inattendus, suggérer d’autres narrations, montrer leurs implications politiques.

Au cours de ces années, la figuration narrative se démarque ainsi de la neutralité sociale de l’Ecole de Paris comme du formalisme du Pop Art américain et dénonce les aliénations de la vie contemporaine.
L’effervescence de la fin des années 60 favorisera d’ailleurs l’engagement des plus militants des peintres de ce mouvement dans la vie politique et, particulièrement, dans les événements de mai 68 à Paris.

Regroupant plus de cent peintures, objets ou films, l’exposition «Figuration narrative». Paris, 1960-1972 est conçue comme une exploration des sources du renouveau figuratif qui marque l’histoire de l’art des années soixante à Paris.

Leur rassemblement, que l’on peut considérer comme le plus à même de rappeler l’inventivité de ces années fondatrices, permet de saisir le climat d’apparition de ces oeuvres. Suivant un parcours mettant en valeur les thématiques majeures qui ont inspiré la plupart de ces artistes, l’exposition se divise en sections nettement distinctes intitulées : Aux origines de la Figuration narrative (Prémices), L’exposition « Mythologies quotidiennes » (1964), Objets et bandes dessinées, L’art du détournement, La peinture est un roman noir, Une figuration politique.

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