Alice Anderson
La Femme qui se vit disparaître – Réminiscences
Alice Anderson développe depuis 1999 un travail puisant dans les registres d’une possible autobiographie, où le réel et l’imaginaire se trouvent conjugués. Elle construit à travers des films une succession de contes freudiens.
Jouant avec le temps et l’espace, ses films nous invitent à pénétrer dans un monde mystérieux et troublant. Ils racontent des histoires étonnantes, où règne une atmosphère aussi intense et étrange que celle des rêves. Les images, aussi lisses que parfaites, servent d’écran à la noirceur et à la violence des situations de famille qu’elle met en scène. Ses personnages évoluent tels des automates : perdus dans une administration labyrinthique et kafkaïenne à l’heure de sa fermeture (N.I.H.R., 2003), hypnotisés à verser du poison dans du lait (L’Idiote de Lisseville 2004), une mère soufflant à sa fille de sauter par la fenêtre (Souffler n’est pas jouer, 2005)
Pour cette exposition, Alice Anderson présente un nouveau film et une nouvelle installation qui ne dérogent pas à la règle. En effet, la vidéo La Femme qui se vit disparaître – Réminiscences, 2006, a été conçue comme un labyrinthe invitant le spectateur à errer dans l’imaginaire d’une femme fantôme, qui ne cesse de revivre le jour de sa propre disparition, sans parvenir à en comprendre les circonstances. La seule chose dont elle se souvienne est d’avoir été bannie par sa mère dans son enfance pour avoir commis un crime. L’installation Invigilator, 2007, met en scène une surveillance des lieux.
Un catalogue regroupant ses travaux (vidéos, photographies, installations) 2003-2006 sera édité à l’occasion de cette exposition, avec des textes d’Anouchka Grose et d’Elisabeth Lebovici.
Article sur l’exposition
Nous vous invitons à lire l’article rédigé par Isabelle Soubaigné sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
La Femme qui se vit disparaître