Communiqué de presse
Frédéric Coché
La Disparition des lucioles
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Pour cette exposition personnelle, Frédéric Coché proposera un ensemble de peintures sur panneaux de bois, ainsi qu’une série d’œuvres «Ruines», des petits formats peints à l’huile sur du linoléum, comme des fragments retrouvés, les fragiles traces d’une vie, les lueurs à peine perceptibles d’époques antérieures.
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La peinture primale vient des grottes. Au fond des gouffres de la terre, maturent des images, à l’abri du ciel et de la lumière du jour. Images animalières préhistoriques, empreintes du monde déposées par l’homme.
C’est aussi sous terre et sans lumière que la nature transcende la mort et le pourrissement de l’entropie en éternelle beauté géométrisée: les fossiles sont ces symboles de l’éternité de la mort, et par la même survivance de la beauté, dans de délicates courbes géométriques: des vanités.
Une autre imagerie de la vanité, cette fois absolument contemporaine, et tout aussi géométrique, est celle des courbes descendantes de chutes d’avions. Lorsqu’elle est provoquée par un attentat, la chute est organisée, mise en scène pour être visible, photographiée, filmée; pour nous, être comme un rappel de la dure réalité, le drame de la mort et du sacrifice humain devant devenir une image, une chute sur des buildings, ou dans des cours d’écoles.
Mais en pleine lumière, le drame est évanescent, les images informatives sont comme un albedo humain, elles nous aveuglent ou nous éblouissent. Laissent une trace sur la rétine. Le jour baisse, est ce une luciole ou une rémanence de la rétine?
Vernissage
Samedi 9 octobre 2010. 15h-20h30.