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La Destruction de l’art

Cette étude de Dario Gamboni propose une vue d’ensemble, au plan international, des attaques portées contre des œuvres d’art et des biens culturels. À l’heure où l’iconoclasme artistique prospère et où les attaques contre le patrimoine culturel sont des armes politiques de première importance, il peut aider à en comprendre la généalogie et la logique.

Information

Présentation
Dario Gamboni
La Destruction de l’art

La Destruction de l’art est le premier livre à examiner de façon systématique l’iconoclasme et le vandalisme au cours de la période contemporaine. Cette ambition est née de la chute des «monuments communistes» à partir de 1989, qui a démontré que, même en Europe, l’iconoclasme n’appartenait pas au passé.

L’étude propose une vue d’ensemble, au plan international, des attaques portées contre des œuvres d’art et des biens culturels, et recherche ce qu’elles ont en commun et ce qui les différencie, en s’appuyant sur les données empiriques et les apports de plusieurs disciplines, dont la sociologie, la psychologie et la criminologie.
À l’aide d’études de cas permettant de saisir la complexité des situations et la multiplicité des acteurs, l’enquête aborde aussi bien les destructions dues à des autorités et aux propriétaires des œuvres que le «vandalisme embellisseur» des architectes et urbanistes et que les agressions, anonymes ou revendiquées, ayant lieu dans l’espace public et à l’intérieur des musées.

Attentive aux enjeux que représentent les explications, justifications et interprétations de ces actes, elle examine les changements apportés à l’iconoclasme par le «culte du patrimoine» et la condamnation politique et morale du «vandalisme», ainsi que le rôle croissant des moyens de communication et leur développement technique. Une attention particulière est apportée aux rapports paradoxaux liant l’évolution de l’art moderne à l’iconoclasme, des appels avant-gardistes à faire «table rase» de la tradition aux rejets d’œuvres contemporaines dont on prétend les avoir prises pour des déchets.

L’ouvrage interroge les liens existant entre cette histoire récente et les grands épisodes iconoclastes anciens, de la «querelle des images» byzantine à la Réforme et à la Révolution, et traite du rôle renouvelé de la religion.

Devenu un classique depuis sa publication en anglais en 1997, traduit en allemand et en espagnol, La Destruction de l’art paraît avec une bibliographie mise à jour et une préface inédite. À l’heure où l’iconoclasme artistique prospère et où les attaques contre le patrimoine culturel sont des armes politiques de première importance, il peut aider à en comprendre la généalogie et la logique.

Ouvrage traduit de l’anglais par Estelle Beauseigneur.

Sommaire
— Préface à l’édition française
— Remerciements
— Introduction
— Chapitre I: Théories et méthodes
— Chapitre II: Esquisse historique
— Chapitre III: La chute des «monuments communistes»
— Chapitre IV: Iconoclasme politique dans les sociétés démocratiques
— Chapitre V: Hors du «premier monde»
— Chapitre VI: Iconoclasme et reproductibilité
— Chapitre VII: Art libre et «monde libre»
— Chapitre VIII: Maltraitance légale
— Chapitre IX: La dégradation de l’art dans l’espace public
— Chapitre X: Musées et pathologie
— Chapitre XI: Le «vandalisme embellisseur»
— Chapitre XII: Le renouveau de l’art d’église
— Chapitre XIII: Art moderne et iconoclasme
— Chapitre XIV: Prendre de l’art pour des déchets
— Chapitre XV: Disqualification et patrimoine
— Bibliographie
— Liste des illustrations
— Crédits photographiques
— Index

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