Les 29 théâtres privés accusés de «dissidence» par l’association des Molières persistent et signent dans leur décision de se retirer de la prochaine édition de la fameuse cérémonie consacrée à l’art dramatique. Ils prônent «la refondation de cette institution», mais estiment que l’organisation actuelle des Molières en est parfaitement incapable.
L’attaque est violente mais l’argumentaire un peu léger. Que reprochent-ils exactement à cette cérémonie? De ne pas réussir à attirer un public assez nombreux dans les salles de théâtres privés? Par quels tours de passe-passe pourrait-elle y parvenir?
Les directeurs de ces théâtres protestataires devraient peut-être commencer par se remettre en cause avant de jeter la pierre sur une institution bien inoffensive qui ne fera jamais, soyons réalistes, la même audience que celle des Experts-FBI-Portés disparus sur TF1.
Le prix des billets de spectacles. 20, 30, 50 euros la place selon les catégories.
La qualité de la programmation. Quelqu’un peut-il nous éclairer sur la nécessité intrinsèque de jouer encore et toujours du Sacha Guitry?
Le culte du vedettariat teinté de paillettes. François Morel, Emma de Caunes, Pierre Arditi, François Berléand, on ne change pas une équipe qui brille.
Voilà quelques pistes pouvant expliquer la défection du public, lequel accoura peut-être dans les théâtres privés le jour où Jean-Michel Ribes présentera les Molières vêtu seulement d’un de ses précieux chapeaux. A voir…
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