Romana Schmalisch
La Chorégraphie du travail 3
Au collège des Bernardins, Romana Schmalisch entamera une discussion avec l’écrivain londonienne Marina Vishmidt, à propos de l’influence de la sphère économique sur le système éducatif, les différentes approches et objectifs des programmes de formation, et enfin le rôle du corps dans ce contexte: «Nous apprenons très tôt dans notre vie à être disciplinés, à rester assis des heures durant, à obéir, à être ponctuel et à utiliser un langage adapté à différents contextes. L’acquisition de ces habitudes est demandée par l’école, ainsi que par la formation professionnelle qui nous prépare, elle, à nous conformer aux exigences du monde du travail et être apte à fonctionner en société.
Mais les conditions de travail et leur raison d’être sont-elles elles-mêmes remises en question ne serait-ce qu’une seule fois au cours de toute cette période d’éducation? Ou bien le travail n’est-il questionné que dans le cadre d’investigations historiques, de contextes théoriques liés aux sciences économiques et sociales? Si ni les aspects spécifiques du travail, ni le sens donné à notre profession actuelle ou future ne sont interrogés — mis à part la nécessité de gagner sa vie —, alors quelle marge de manœuvre et de liberté reste-t-il à l’individu pour décider de son avenir professionnel?»
Le prochain numéro de Notes sur les Mouvement (#2), journal qui suit les différentes étapes du processus de recherche et de production de la résidence de Romana Schmalisch, sortira à cette occasion. Il portera sur cette question de la reconsidération du corps dans l’art/le film/la production — quand le corps devient espace d’investigation et d’expérimentation des stratégies d’éducation et d’«efficacité».