En trois années seulement, la Chine a gravi les échelons du marché de l’art, jusqu’à atteindre son podium. Dans le classement 2010, les experts se contredisent: Art Price situe la Chine numéro un, sur la base des produits de ventes publiques de Fine Art, alors que la TEFAF de Maastricht se contente de lui donner la médaille d’argent.
Ce qui est sûr, c’est que la Chine se taille une belle part du marché mondial (de 23% à 33%) et qu’elle a ainsi volé la vedette à la France et, plus récemment, au Royaume-Uni. La concurrence rude que se mènent la Chine et les Etats-Unis ne permet pas encore de conclure à qui l’emporte.
D’autres actualités mettent la Chine sur le devant de la scène.
Une campagne en faveur de la gratuité des musées publics chinois vient d’être lancée début mars 2011. Deux d’entre eux, le National Art Museum of China (NAMOC) et le Shanghai Art Museum, ont donné l’exemple et seront imités par l’ensemble des musées d’art d’ici 2012.
Enfin, la Chine s’apprête à construire ce qu’elle appelle «le plus grand musée d’art du monde» dans le Parc Olympique de Pékin, afin de répondre au manque de place du NAMOC (China Daily, 16 mars 2011). Ce musée, dont on sait encore peu de choses, devrait voir le jour près du stade des Jeux Olympiques construit en 2008 par les architectes Herzog et de Meuron.
Que recouvre précisément cette dénomination de «plus grand musée du monde»? Dans sa conquête, la Chine suit le chemin des Etats-Unis, pour qui le gigantisme est synonyme de réussite. Cependant, les quelques 130 000 mètres carrés annoncés pour le futur musée chinois ne suffiraient pas à détrôner le musée du Louvre, qui en compte au total 210 000.
«Le plus grand musée du monde» le sera-t-il par la richesse de sa collection, par sa fréquentation? Pour l’instant, il n’est que vantardise mais allez savoir ce que la Chine nous réserve…