ART | EXPO

La Belle Jeanne

16 Mar - 22 Avr 2017
Vernissage le 16 Mar 2017

L’exposition « La Belle Jeanne » à la galerie parisienne kamel nemmour présente une sélection de dessin couvrant l’ensemble de la carrière de Martial Raysse. A travers une centaine d’études se dévoile le travail du peintre, sculpteur et réalisateur, figure majeure de l'art contemporain.

L’exposition « La Belle Jeanne » à la galerie kamel nemmour offre un regard inédit sur l’œuvre de Martial Raysse à travers ses dessins. Une centaine d’œuvres sur papier permettent de lever quelque peu le voile sur la pratique de cette figure majeure de l’art contemporain.

Les dessins de Martial Raysse lèvent le voile sur sa pratique

Le choix dont résulte l’exposition de se concentrer sur les dessins de Martial Raysse est une façon d’explorer sous un nouvel angle la vaste production du peintre, sculpteur et réalisateur. Le dessin est souvent synonyme de travail préparatoire et d’ébauche : il constitue donc un moyen d’observer les méthodes de création de l’artiste. Le caractère spontané et libre des compositions de Martial Raysse et leur poésie naturelle confirment l’impression de le voir à l’œuvre comme si on le surprenait dans son atelier.

La sélection de dessins couvre quasiment l’ensemble de la carrière et de la vie de Martial Raysse. Parmi les plus anciens se distinguent les « Formes » inscrites réalisées en 1969, des esquisses minimales qui préfigurent la Forme en Liberté, un archétype de tête féminine réduit à sa silhouette qu’il déclinera sous la forme de collage, de projection, de sculptures… Un portrait d’Henry Geldzahler réalisé en 1963 rend hommage à ce conservateur en art contemporain par le biais d’un surprenant assemblage entre dessin et collage.

Les dessins préparatoires, études et reflets de tableaux, sculptures et films

L’aspect bricolé de ce portrait et son recours au collage se retrouvent dans de nombreux dessins de Martial Raysse. Ces dessins, telles les coulisses de son travail, en reflètent les caractéristiques principales. Ainsi, au relief des larges compositions créées par Martial Raysse dans les années 1960, où se détachent des éléments en volume comme des représentations de paysage en contreplaqué, de fausses plantes ou encore des bois de cerf en plastique, correspondent des dessins eux aussi en trois dimensions. Dans les études pour le tableau La Source de 1990, des têtes féminines sont découpées et collées ; ailleurs, des maillots de bain sont fixés sur des corps de mannequins. Autant d’indices d’un travail minutieux qui se développe par étape ajustements successifs.

Les dessins de Martial Raysse, études pour de futures œuvres, reflètent tous les médiums qu’il a abordés. Ses grands tableaux sont représentés par les dessins préparatoires du Jour des roses sur le toit, de Dieu Merci ou encore de Poisson d’avril. D’autres études ont servi à préparer des sculptures tandis que d’autres comme Lydia et Temps couvert à Tanger sont reliés à des films.

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