Clarisse Hahn
Vidéo et après – Kurdish Lover
— Lundi 4 avril 2011. 19h. Cinéma 2.
— Mardi 5 avril 2011. 18h. Mk2 Beaubourg.
Le Kurdish lover, c’est Oktay, l’homme d’origine Kurde dont je partage l’existence. Nous sommes partis chez lui, dans une région sinistrée, figée par la guerre et la misère.
Comment les gens vivent-ils ensemble à cet endroit? C’est la question que pose ce film. Au Kurdistan, on vit dans une grande proximité physique et morale. L’amour se confond souvent avec l’emprise. C’est avec un humour souvent noir que les personnages du film trouvent le moyen d’affirmer qu’ils existent bel et bien, au milieu de leur communauté.
Un chamane entre en transe devant la télévision, une bergère habite au sommet de la montagne et voudrait en descendre, un ermite en manque de sexe rêve de se marier, des militaires surveillent le village, une vieille femme empêche sa belle-fille d’apprendre à lire, une brebis est sacrifiée et partagée entre les habitants d’un village, un homme venu d’Europe part demander la main d’une jeune fille avec sa mère. À travers ces situations, on découvre des familles qui trouvent comme elles le peuvent, une façon de vivre ensemble, pour tirer le meilleur — ou le pire — de chaque instant. Clarisse Hahn
Kurdish Lover a reçu le prix du public long métrage documentaire ainsi que le prix du film français au 25e Festival international de Films Entrevues de Belfort (France) 2010, ainsi que le prix du meilleur film de la compétition internationale au Festival Forumdoc.bh de Belo Horizonte (Brésil), et le grand prix de la compétition internationale du 20e Festival Traces de Vie, Clermont Ferrand (France). Par ailleurs, Kurdish Lover a été sélectionné pour le festival des Films du Monde de Montréal (Canada), aux Rencontres du cinéma documentaire de Montreuil (France), au Dokubazaar Independent Documentary Film Festival à Ljubljana (Slovénie).
Clarisse Hahn est artiste et réalisatrice. Elle s’intéresse aux comportements sociaux, aux rituels et aux signes d’appartenances. Dans chacune de ses œuvres, le corps est mis en question, interrogé comme lieu de médiation et frontière: contraint de diverses manières, mis en valeur, manipulé, caché, modifié par une gestuelle professionnelle ou raidi par des attitudes dictées par un rôle social.
Séances réalisées en partenariat avec le Cinéma du Réel / Présentée par Clarisse Hahn.
«Vidéo et après» est un cycle de rencontres avec des artistes et des historiens de l’art, proposant projections, conférences, performances et discussions. Parcourant l’histoire des pratiques artistiques liées à la vidéo et au son, depuis le début des années 1960 jusqu’à nos jours, «Vidéo et après» se consacre essentiellement aux vidéos d’artistes de la collection du Musée national d’art moderne.
L’ensemble de la collection est consultable dans l’Espace des collections nouveaux médias et film (Niveau 4). Contact-Newsletter: videoetapres@centrepompidou.fr
Tarif: 6 euros, tarif réduit: 4 euros; Gratuit pour les porteurs du laissez-passer annuel du Centre Pompidou, après retrait d’un billet exonéré aux caisses, une heure avant la séance, dans la limite des places réservées.