Pina Bausch, Tanztheater Wuppertal
Kontakthof
Des séductions maladroites.
En Pina Bausch, le cabaret des passions humaines a trouvé une sublime meneuse de revue. Jamais avant elle, la scène n’avait été le théâtre d’une telle mise à nu. Face aux esthètes plus ou moins inspirés qui se disputent «le scandaleux espace simulé des gestes qui n’existent pas», Pina Bausch aura allègrement plongé dans le cataclysme des corps et des existences.
Soumis à la voracité d’un regard implacable, nos comportements sociaux les plus anodins sont épinglés, disséqués, tournés en dérision. Au miroir de nos misérables vanités, Kontakthof est une pièce de légende, créée en 1978, que Pina Bausch avait reprise peu avant sa disparition pour des «personnes de plus de 65 ans» puis pour des adolescents.
Kontakthof et son décor grisonnant de salle de bal. Son cortège de chaises. La danse des déhanchements. Et la litanie des accouplements, je te mords l’oreille, je te pince les fesses, je cherche la tendresse et j’offre la cruauté. Entre les hommes et les femmes, ça n’a jamais été simple. Chorus-line des séductions maladroites, de l’inconfort et du malaise. Kontakthof n’a pas d’âge. C’est une pièce qui traverse les générations. (Jean-Marc Adolphe)
Avec les danseurs du Tanztheater Wuppertal
Mise en scène et chorégraphie: Pina Bausch
Scénographie & Costumes: Rolf Borzik
CollaboratIon artIstIque: Rolf Borzik, Marion Cito, Hans Pop
Direction de répétitions: Bénédicte Billiet, Dominique Mercy
Avec: Pablo Aran Gimeno, Rainer Behr, Andrey Berezin, Damiano Ottavio Bigi, Ales Cucek, Clémentine Deluy/ Thusnelda Mercy, Silvia Farias Heredia, Scott Jennings, Ditta Miranda Jasjfi/ Aida Vainieri, Barbara Kaufmann, Nayoung Kim, Daphnis Kokkinos, Eddie Martinez, Cristiana Morganti, Nazareth Panadero, Helena Pikon, Jorge Puerta Armenta, Franko Schmidt, Azusa Seyama, Julie Shanahan, Julie Anne Stanzak, Michael Strecker, Fernando Suels Mendoza, Anna Wehsarg, Paul White
Musique: Juan llossas, Jean Sibelius
L’extraIt du fIlm Lebensraum in Gefahr de Theo Kubiak est dIffusé avec l’autorisation de l’auteur de Radio Bremen.