Kompressor

Hassan Khan
Kompressor

À travers une pratique qui associe installations, interventions, images imprimées, lectures, textes et performances musicales, Hassan Khan confronte souvent, mais pas uniquement, notre conscience sociale et les réalités qui nous entourent.
Conceptuellement, ses oeuvres impliquent le spectateur dans une série d’associations et dans des expériences émotionnelles liées aux univers urbains dans leur relation à l’histoire, au pouvoir, à la culture, au mythe.

Mécanique complexe, l’installation Kompressor se compose d’éléments architecturaux, d’images fixes et en mouvement, et de bandes sonores. Différentes pièces se font échos, dialoguent, ou s’entrechoquent, et placent le spectateur au coeur d’un dispositif synonyme d’expériences émotionnelles et intellectuelles.
Les images qui peuplent l’installation nous sont familières (un abécédaire, une vue depuis une fenêtre d’immeuble, un personnage de bande dessinée), sans que nous puissions toutefois être certains de leur signification.

Pour comprendre Kompressor il est important de s’imprégner du sous-titre qui l’accompagne : « Une exposition où le rêveur traduit une série de rêves sous différentes formes ». Hassan Khan nous informe que le rêve est ici soumis à un processus. L’artiste ne s’intéresse pas aux rêves en tant qu’expression de sa subjectivité – et en cela il se démarque nettement des expérimentations surréalistes – , mais plutôt aux rêves en tant que médium permettant de produire de nouvelles formes. Ce qui est en jeu ici, c’est autant le mécanisme d’apparition et de construction que les expériences que ces formes vont pouvoir générer.