L’exposition « Kollektsia + » au Centre Pompidou est une version augmentée de l’exposition « Kollektsia » qui s’y déroule depuis le 14 septembre 2016. Une centaine de nouvelles œuvres, peintures, sculptures, photographies et performances, viennent enrichir le parcours consacré à l’art contemporain en U.R.S.S. et en Russie.
Cent nouvelles œuvres enrichissent l’exposition « Kollektsia »
L’exposition « Kollektsia » a suscité depuis son ouverture un réel enthousiasme de la part de différents donateurs qui ont permis au Centre Pompidou de faire de nouvelles acquisitions dans le domaine de l’art contemporain russe, de l’ère soviétique à aujourd’hui. Environ cent œuvres inédites s’ajoutent ainsi à l’exposition initiale.
Les nouvelles acquisitions permettent notamment d’élargir l’exposition à l’œuvre d’artistes des années soixante considérés comme « non conformistes ». On découvre ainsi le tableau intitulé Paysage, réalisé en 1961 par Erik Boulatov, figure majeure de l’art contemporain russe qui a su mêler la représentation traditionnelle de la nature et l’imagerie du régime soviétique.
L’exposition intègre également des projets du groupe de jeunes architectes utopiques et non conformistes qui se désignaient comme des « architectes de papier » dans les années 1980. Cette architecture conceptuelle qui demeurait au stade de plans était destinée à élaborer des projets condamnés à ne jamais être réalisés, afin de contourner la censure soviétique et présenter les projets dans des concours internationaux.
Des Å“uvres des non conformistes aux performances du groupe Blue Noses en passant par le Sots art
Plusieurs œuvres issues du mouvement Sots art donnent un aperçu de cet art politique né au début des années 1970 : l’ensemble d’épreuves photographiques intitulé Catalogue de super-objets : super-confort pour super-personnes, réalisé en 1976 et 1977 par Vitaly Komar et Alexander Melamid et la sculpture en plâtre intitulée Rencontre de deux sculptures, dans laquelle Leonid Sokov fait se rencontrer en 1984 Lénine et un personnage de Giacometti. Des réalisations représentatives de la version soviétique du pop art que constituait le Sots art, entre critique de la culture de masse, détournement des codes de la propagande et des icônes et réquisitoire contre les dirigeants politiques.
Enfin, l’exposition s’étoffe particulièrement grâce à des performances comme Nouveaux innocents et L’ère de la pitié du groupe Blue Noses, Perestroïka Songspiel. Victoire sur le putsch du collectif Chto Delat et En cercle d’Andreï Kuzkin présentés par des vidéos et d’autres de Dmitri Prigov, Komar & Melamid ou encore Oleg Kulik.