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Kolkoz. Touristes

Deux séries d’œuvres, les «Towers» et les «Films de vacances», pour découvrir ce duo d’artistes français en «touristes». Les premiers intègrent dans un quartier d’affaires très lisse, une tour faite de façades d’immeubles disparates. Les seconds sont leurs films de vacances modélisés en 3D. Un art du détournement qui ne manque pas d’humour.

— Auteurs : Jean-Marc Chapoulie, Christophe Kihm
— Éditeurs : Archibooks ; Leo Scheer, Paris
— Année : 2005
— Format : 24,50 x 35 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleur et en noir et blanc
— Pages : 84
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-915639-17-5
— Prix : 29 €

Lire l’article sur l’exposition « Kolkoz.org » à la galerie Perrotin (27 avril – 25 mai 2002)

Présentation

Kolkoz est le nom donné au duo d’artistes incarné par Benjamin Moreau et Samuel Boutruche. Un pseudo pour deux artistes «anonymes» qui jouent, pensent et imaginent en virtuel de nombreux projets. Plus qu’une démarche artistique, il s’agit bien d’une quête, d’un concept de vie, poussé à l’extrême jusque dans leurs quotidiens : réalité ou virtualité, les deux mondes se confondent.

Pour cette exposition au titre un peu tapageur, les kolkoz proposent deux volets : les «kolkoz towers» et les «Films de vacances».
Loin d’être un propos sur la mondialisation du tourisme, leur exposition est une réappropriation du tourisme de masse qu’on pourrait appelé le junk-voyage. On y retrouve ce qu’ils affectionnent : le détournement, la customisation et la simulation.

«Towers»
Architectes virtuels, les Kolkoz construisent au milieu des quartiers d’affaires à l’urbanisme vertical un building rival composé d’une multitude de façades modestes photographiées au gré de leurs flâneries dans le reste de la ville. Ces architectures pirates implantées dans différentes métropoles du monde (Paris, New York, Tokyo, Séoul, Hong Kong…) perturbent la ligne d’horizon politique, économique et intellectuelle du paysage.

«Films de vacances»
Dans un étrange salon d’appartement reconstitué en facettes, comme pour une réunion de famille, les kolkoz proposent de visionner deux de leurs films de vacances (Hong Kong et Formentera) entièrement remodélisés en 3D. Plus qu’un affront de nous montrer leurs films vacances c’est un étonnant rapprochement entre l’hyper technicité des images numériques et l’hyper banalité des films amateurs. Le salon composé d’objets ayant subit un aller dans le monde simulé des ordinateurs et un retour dans notre réalité tangible est réduit à sa plus simple expression, c’est en quelque sorte une contagion du film sur son environnement.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de la Maison des arts de Malakoff — Tous droits réservés)

Les artistes
Kolkoz est constitué de Benjamin Moreau, né en 1973 à Paris, et Samuel Boutruche, né en 1972 à Avranches. Ils vivent et travaillent à Paris.

Les auteurs
Christophe Kihm, critique d’art et critique musical, est rédacteur en chef d’Art press et commissaire d’expositions. Il enseigne également au Fresnoy-Studio des arts contemporains.
Jean-Marc Chapoulie est réalisateur, commissaire d’expositions et programmateur.

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