Kishin Shinoyama
Kishin Shinoyama
La Galerie Jousse Entreprise présente une nouvelle série de photographies de Kishin Shinoyama.
Riches et plurielles, les oeuvres de l’artiste japonais mélangent les supports et les inspirations. Depuis quatre décennies, Kishin Shinoyama dresse son regard, insuffle ses fondements, dompte l’évolution du temps. L’oeil du photographe se nourrit de l’énergie de sa capitale, Tokyo. Il capte la construction et la déconstruction en dénudant son temps.
En 1969, Kishin Shinoyama photographie ses nus sur sa propre lune : Death Valley. Dans l’univers argentique, un pionnier est né. The Birth, Twin et ses autres séries de nus seront éditées dans son premier opus, Nude.
Dans les années 1980 et 1990, la bulle économique crée un séisme. L’argent coule à flot, Tokyo est au sommet de son apogée. Kishin Shinoyama capte le point de saturation du postmodernisme en posant ses femmes nues dans ce paysage urbain, comme des éléments incongrus mais attirants.
Parallèlement à ces démarches, Kishin Shinoyama invente le Shinorama, empreinte panoramique d’une culture et de ses habitants. Plusieurs clichés pris simultanément de différents objectifs. Artiste protéiforme, il tente de créer à chaque époque une vague photographique. Auteur d’images cultes, notamment du baiser de John Lennon et de Yoko Ono, il a publié récemment Water fruits.
Pour cette nouvelle exposition, l’artiste japonais présente une série de photographies inédites. La jeune actrice Rinko Kikuchi, nominée aux Oscars pour son rôle dans Babel, lui a demandé de travailler sur son premier livre de portraits au titre éponyme de Rinko. Dépassant la constatation sociale, ce nouveau projet se concentre sur l’esthétique du corps, faisant ainsi le point d’une carrière entièrement orientée dans la recherche de l’harmonie entre l’Homme et son environnement.