L’exposition « Kim Chong-Hak » à la galerie parisienne Perrotin rend hommage à l’œuvre de cette figure majeure de l’art contemporain coréen en embrassant l’ensemble de sa carrière, débutée il y a plus de cinquante ans. Elle réunit ainsi de récentes acryliques sur toile, des peintures emblématiques de ses œuvres des années 1980 et des dessins jamais présentés au public jusqu’à aujourd’hui. On découvre un œuvre foisonnant et coloré dont le style expressionniste rend compte de la richesse de la nature.
La galerie Perrotin rend hommage à Kim Chong-Hak
L’exposition met en lumière le parcours créatif et le développement du discours artistique de Kim Chong Hak dont l’évolution de l’œuvre s’articule autour de trois périodes principales. De 1960 à 1978, il adopte, explore, puis rejette le modernisme occidental. De 1979 à 1986, il opère une transition dans sa démarche et conjugue esthétique traditionnelle coréenne et représentation de la nature. Enfin, c’est à partir de 1987 que commence sa période de maturité, lorsqu’il s’installe définitivement au Mont Seorak, la troisième plus haute montagne de Corée, qui devient sa source d’inspiration principale, avec les rivières et les océans.
Kim Chong-Hak : le peintre du Mont Seorak
Peintures et dessins représentatifs du travail de Kim Chong Hak témoignent des thèmes récurrents que lui-même revisite. Ainsi, parmi les toiles monumentales, la plus grande peinture présentée, qui recouvre le mur de la galerie sur huit mètres, fait référence à deux œuvres réalisées en 1987, Herbes folles et Rivière, qui représentaient aussi des arbustes formant un paysage verdoyant. Par ailleurs, une série de dessins éclaire le processus artistique de Kim Chong Hak : les impressions glanées au cours de promenades au Mont Seorak sont esquissées au crayon ou à l’encre puis modelées dans la forme, la structure et la couleur pour épouser sa peinture expressionniste. En résultent dans celle-ci de denses compositions sans perspective réalisées par de rapides coups de pinceau ou directement à la main trempée dans la peinture, qui expriment l’exubérance et le dynamisme de la nature.