André Gonçalves
Keeping up with the speed of light
Depuis ses débuts, l’artiste porte un regard critique sur les nouveaux médias et leur usage dans l’art en détournant des technologies dites obsolètes (Hacking /circuit bending). L’oeuvre Tape Loop présentée en 2008 à la Fondation Calouste Goulbenkian trace les grandes lignes qui guident son travail. D’une désarmante simplicité, l’oeuvre se compose d’une bande magnétique étirée pour former les mots NEW MEDIA sur un mur. Ironique, le message péremptoire est constitué à partir d’un matériau appartenant aujourd’hui à une technologie révolue
A la manière de Saturne dévorant ses enfants, chaque nouvelle technologie périme la précédente avant d’être elle-même reléguée puis périmée et ainsi de suite.
Avec Resonant Objects André Gonçalvès développe un travail in-situ en créant des micros environnements sonores et visuels basés sur les phénomènes physiques de fréquences naturelles de résonance–id qui est la fréquence idoine pour faire osciller de manière durable un objet. Par un dispositif électro-acoustique, l’artiste met en vibration des objets placés dans des espaces clos (celui de la galerie) en y injectant des ondes sonores. L’objet mis en vibration filtre toutes les fréquences hormis celle appelée par les anglosaxons: fréquence de résonance.
« En faisant des recherches pour Trigger Happy, je suis tombé par hasard sur un texte de Slavoj Zizek sur la mort de Cahrles R. Douglass, l’inventeur de la « Laff Box », le
rire artificiel qui accompagne les moments comiques à la télé. Dans ce court texte le philosophe développe l’idée que les « rires en boîte » « ébranlent nos présupposés
sur le statut de nos émotions les plus intimes. »