Communiqué de presse
Kader Attia
Kasbah
Ses installations agissant comme des révélateurs de nos malaises sociaux, ont déjà été remarquées à la Biennale de Venise (2003), la Biennale de Lyon ou la Foire de Bâle (2005).
Au CCC, il propose une exposition à visiter en marchant sur l’installation « Kasbah » , qui se substituera au sol de l’espace d’exposition.
La Kasbah est réalisée avec des matériaux de récupération, formant une composition de tôle ondulée, de pneus, mais aussi de paraboles dispersées ici et là . L’installation nous confronte à ces résidus issus des flux de l’économie globalisée, échoués et réinvestis dans les zones de grande pauvreté.
Au-delà du constat politique, Kader Attia aborde à travers cette oeuvre la capacité étonnante qu’ont les hommes à se réapproprier le monde lorsqu’ils n’ont rien.
Comme souvent dans le travail de Kader Attia, la dimension esthétique dialogue avec un propos éthique, politique. Plus que jamais, l’artiste implique physiquement et psychologiquement le spectateur qui, en arpentant la surface accidentée des toits de tôle, sera renvoyé à sa position de voyeur.
Cette oeuvre renoue également avec le rôle social que jouent les toits et terrasses dans les cultures méditerranéennes, où ils sont de véritables lieux de vie et de communication. Ainsi, la « Kasbah » de Kader Attia sera pendant quelques mois également une plate-forme d’échanges d’idées et d’interventions variées : danse, conférences, séminaire, exposition, etc… y seront programmés d’avril à novembre (programme détaillé sur demande). L’exposition réunira un ensemble de dessins ainsi que des vidéos.
L’exposition s’inscrit dans la seconde édition de PLEIN SOLEIL / L’ETE DES CENTRES D’ART.