Communiqué de presse
Georges Peignard
Juste un grondement sourd dans le lointain
«Juste un grondement sourd dans le lointain» rassemble sous ce titre commun une exposition et une installation spectacle du plasticien Georges Peignard qui jouent autour de l’idée de l’écho: échos des événements du monde qui parviennent jusqu’à nous, mais aussi complémentarité formelle qui fait résonner l’exposition et le spectacle.
L’exposition est un déploiement dans l’espace d’un ensemble de petites boîtes habitées d’objets, d’animaux et de paysages miniatures sculptés dans l’os de manière très réaliste et particulièrement attachants, ou d’éléments surdimensionnés, en bois, ainsi que de peintures et de dessins.
Les figures et figurines, nées des mains du sculpteur au fil des cinq dernières années, sont le fruit d’un imaginaire resté fidèle aux héros de son enfance. Elles sont vêtues ou environnées du vert suranné des images des livres d’école anciens qui transportaient l’artiste vers des univers inventés. Dans l’atelier, rangées comme dans un magasin de jouets, inertes, elles attendaient… Il leur manquait la vie.
L’artiste les anime alors. Elles deviennent marionnettes manipulées, personnages d’un récit grandeur nature précédemment construit en miniature sur les étagères. Une évolution en toute logique dans l’art de Georges Peignard, toujours caractérisé par une approche narrative. Ses installations précédentes se déployaient déjà comme des récits en espace abordant « les ambiguïtés d’une innocence rêvée et utopique face aux faits ».
L’univers du spectacle le fascinant, en 2005 il franchit le pas avec son épouse, Eunji Peignard-Kim, elle aussi plasticienne : ensemble, ils créent «Reviens avant la nuit» au CDDB de Lorient. Confortable dans la transversalité artistique, il en pousse plus loin les principes dans «Juste un grondement sourd dans le lointain».
Conçue comme un laboratoire d’écriture, cette exposition articule les objets comme s’ils étaient des mots. L’ensemble compose le récit graphique du spectacle, une sorte de story-board.
Au final, l’exposition est hybride, entre forme plastique, récit et jeu interactif. A partir de ramifications et d’entrées multiples, selon le principe ludique du « cadavre exquis », le visiteur est invité à imaginer sa lecture personnelle de l’histoire.