Valerio Adami
Jusqu’ici
Après une absence d’une dizaine d’années, Valerio Adami a fait un retour spectaculaire à Paris en 2004 avec une première exposition à la galerie Templon. On a retrouvé ses célèbres aplats aux couleurs acidulées et ses formes aux contours noirs épais qui évoquent la ligne claire de la bande dessinée.
Dans cette nouvelle exposition, le dessin joue toujours un rôle fondamental. Pour l’artiste, la ligne, et notamment les formes closes, entretiennent un rapport étroit avec le langage et les mots. De nombreuses références littéraires apparaissent d’ailleurs en filigrane : Shakespeare, Nietzsche, Claudel… Les tableaux développent à la manière de poèmes des atmosphères intimistes, réminiscences de l’enfance ou de voyages lointains : chambres d’hôtel, vues de l’Orient, scènes de théâtre. Malgré la couleur chatoyante des toiles, le ton de l’exposition est désormais plus introspectif et la mélancolie hante les personnages.
Né en 1935 à Bologne, Valerio Adami se forme à travers l’atelier de Felice Carena, la rencontre à Venise avec Oskar Kokoshka et ensuite l’Académie de la Brera à Milan avec Achille Funi. Il expose ses travaux en 1968 au Jewish Museum de New York, en 1970 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, ensuite à Mexico City et à Jérusalem, en 1985 au Centre Georges Pompidou, à Tel Aviv, à Buenos Aires. De 1970 à 1994, il expose à la galerie Maeght qui deviendra la Galerie Lelong à Paris. Depuis 2004, il a présenté une importante rétrospective au Musée Frissiras d’Athènes, et plusieurs expositions personnelles en Italie, Finlande et Espagne. Actuellement il travaille à la création d’une fondation consacrée au dessin à Meina, Italie. En 2008, la fondation Pomodoro de Milan lui consacrera une rétrospective.