Julião Sarmento
Julião Sarmento
Le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice accueille la première exposition monographique jamais organisée en France de Julião Sarmento. Au plus près de la création, le MAMAC met en dialogue la scène artistique locale, nationale et internationale en portant un regard tout particulier sur les relations France-États-Unis et Nice-Italie du Nord.
Plus largement, le musée est attentif à l’actualité artistique européenne: Barry Flanagan en 2002, Jan Fabre en 2003, Jean-Pierre Raynaud en 2006, Michelangelo Pistoletto en 2007, Jaume Plensa et Richard Long en 2008, Wim Delvoye en 2010, sont quelques-uns des artistes qui ont réalisé une exposition personnelle au musée. La monographie de Julião Sarmento s’inscrit dans cette démarche.
Julião Sarmento est l’un des principaux représentants du renouveau artistique portugais ayant suivi la chute de l’Estado Novo. L’exposition «Julião Sarmento» revient sur l’ensemble de la démarche de l’artiste du début des années 1970 à aujourd’hui, une belle manière d’appréhender son évolution plastique et iconographique en favorisant une réelle immersion dans cet univers à la fois éminemment poétique, conceptuel et actuel. Près d’une centaine d’œuvres provenant de l’atelier et de prêteurs privés ou institutionnels sont réunies dans cette exposition.
Julião Sarmento crée une œuvre protéiforme (peinture, sculpture, dessin, vidéo, performance) qui trouve son articulation essentielle dans la réitération des mécanismes du désir. Associant l’image au texte, il développe une iconographie personnelle dont l’égérie est une jeune femme sans visage, totalement déréalisée et vêtue d’une robe noire. Jouant sur l’érotisme, l’excitation, les non-dits, les frustrations et les fantasmes, l’artiste bouscule le spectateur-voyeur dans ses rapports aux corps et aux images. En construisant une œuvre fragmentaire qui fonctionne par l’entrecroisement d’images violentes ou latentes et d’impressions de déjà -vus, l’œuvre de Julião Sarmento actualise dans un même temps des symboles ancrés dans notre inconscient collectif et participe d’un art de la mémoire.
Vernissage
Vendredi 27 juin 2014 Ã 19h