L’exposition « Planète B » à la Maison des Arts Georges et Claude Pompidou, à Cajarc, rassemble les Å“uvres de Jul Quanouai, Junie Briffaz, Benjamin Ferré, Fischli & Weiss et du Collectif In Extremis, autour d’une réflexion sur une réinvention du quotidien.
« Planète B » : de nouvelles manières d’habiter notre planète
Les récentes manifestations autour du réchauffement climatique ont inspiré le titre de l’exposition : des pancartes affirmant «No Planete B » y soulignaient en effet que la surconsommation qui caractérisent en particulier les sociétés occidentales se heurtent aux limites des ressources de notre planète et qu’il nous serait impossible d’en trouver une autre capable de nous offrir la même abondance. Pourtant l’exposition propose d’imaginer de quelle « Planète B » nous pouvons rêver.
Sous-titrée « Explorer le cours des choses », l’exposition réunit des Å“uvres qui dessinent, entre utopie, rêve, science-fiction et jeu, cette « Planète B », autrement dit, des alternatives capables de réenchanter le monde.Plutôt qu’une autre planète, ce sont de nouvelles façons de se mobiliser pour la nôtre qu’elles proposent, et une société où abonde davantage la poésie que les objets. Conçue comme une exposition en mouvement, ouverte à de multiples rapports aux Å“uvres, aux artistes et aux publics, la présentation évoluera et accueillera de nouvelles Å“uvres au fil de sa durée.
Junie Briffaz et Benjamin Ferré imaginent d’autres civilisations terrestres
Les peintures entre décalage et naïveté de Junie Briffaz utilisent la feuille blanche comme un terrain de jeu vierge et adaptable sur lequel elle peut déployer ses improbables personnages, dresser des décors et ainsi créer et contrôler une nouvelle civilisation.
Une série de dix dessins à l’encre intitulée Vestiges d’une autre fois et une fresque évolutive couvrant le plafond sur toute la longueur d’une salle, forment un ensemble réalisé par Benjamin Ferré comme une brèche ouverte sur des civilisations terrestres mais non humaines dont nous découvririons ici les mythes et récits historiques.
Le Collectif In Extremis a quant à lui conçu une machine à voyager dans le temps : intitulée Chopped and Screwed, cette Å“uvre hybride entre sculpture, installation, vidéo, son et performance, prélève des éléments du réel et les injecte dans une fiction, déformés et détournés. Une façon d’ouvrir de nouveaux possibles : de nouvelles façons de se déplacer, d’habiter, de faire et de vivre.