L’exposition « So it Goes » à la galerie Perrotin, à Paris, dévoile de nouvelles œuvres entre peinture et sculpture de l’artiste américain Josh Sperling qui s’inspire de l’architecture du lieu pour développer son travail minimaliste dans deux nouvelles directions : des pièces circulaires qui font passer la peinture de la planéité au volume et des monochromes en all-over reprenant le motif du « squiggle ».
« So it Goes » : peintures de Josh Sperling à la galerie Perrotin
On découvre une dimension inédite de la pratique de Josh Sperling qui poursuit à travers deux ambitieux développements son exploration intuitive et dynamique de la forme. Dans la première salle, cinq pièces circulaires de grande dimension en forme d’anneaux résultent des récentes expériences menées par Josh Sperling. En superposant, juxtaposant et décalant différentes toiles telles des surfaces qu’il démultiplie, le plasticien parvient à créer des volumes, ici des entrelacs et des spirales de couleurs franches et dissonantes qui composent des tondi minimalistes.
Un all-over monochrome inspiré par le « squiggle » de Donald Winnicott
Une seconde salle dévoile la suite de l’exploration par Josh Sperling du motif du « squiggle », inspiré par le jeu de dessin à deux inventé par le pédopsychiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott pour établir une communication entre l’enfant et son thérapeute. Après l’avoir interprété de façon multicolore à la galerie Perrotin de Tokyo, le plasticien le présente ici présenté exclusivement en noir et en tapisse l’intégralité des murs. Le dispositif immerge le spectateur dans une expérience visuelle quasi psychédélique.