L’exposition « Chasing Rainbows » à la galerie Perrotin, à Paris, présente de nombreuses nouvelles œuvres de l’artiste new yorkais Josh Sperling : des formes abstraites en toile et contreplaqué découpé qui brouillent la frontière entre peinture et sculpture.
Josh Sperling brouille la frontière entre peinture et sculpture
Les dernières réalisations de Josh Sperling comptent des Å“uvres composites, faites de panneaux de contreplaqué et de toiles découpés, une série de reliefs sur toiles monochromes et une grande installation. Elles forment sur les murs des ilots de couleurs vives aux formes dynamiques et ludiques : motifs arrondis, serpentins, multiples combinaisons de ronds, colimaçon…
A cheval entre la peinture et la sculpture, les œuvres intitulées Poppycock, Lovey Dovey, Natural Born Loser ou encore Knucklehead sont constituées de planches de contreplaqué découpées selon diverses formes géométriques ou abstraites et posées les unes sur les autres en ménageant des décalages, créant l’effet d’un modèle topographique. Ces planches sont ensuite recouvertes de toile avant d’être peintes de couleurs saturées qui osent la dissonance.
Les œuvres abstraites de Josh Sperling évoquent Jean Arp, Frank Stella, Keith Haring
Les œuvres de Josh Sperling opèrent un télescopage entre la couleur et la forme, entre relief sculptural et planéité. Elles créent un paysage de formes en équilibre instable, qui semble toujours prêt à dissocier ses éléments pour les réassembler en de nouvelles configurations. Nourries de design autant que de pop culture et d’histoire de l’art, ces pièces laissent entrevoir de multiples influences : les toiles découpées de Frank Stella, les formes quasi-sculpturales de l’abstractionniste américain Ellsworth Kelly, les reliefs muraux de Jean Arp, le style déco Memphis des années 1980, ou les lignes mouvantes des silhouettes de Keith Haring.