Joseph Grigely et Amy Vogel
Joseph Grigely et Amy Vogel
It’s Everywhere de Joseph Grigely
Brutalement atteint de surdité à l’âge de 11 ans, l’artiste a placé au coeur de sa pratique la question de la conversation et de la communication entre les hommes. Ses «Conversation pieces» mettaient en scène les traces écrites sur divers supports de ses conversations avec son entourage. Ces instantanés de conversations faisaient apparaître des hésitations, des bégaiements, des reprises, des ellipses qui caractérisent l’usage de la langue parlée.
La question de la circulation propre à la conversation est également sensible dans ses installations, et rejaillit dans l’étude qu’il consacre aux peintures de Canaletto. Dans les toiles du maître italien du XVIIIe siècle, les villes sont animées de groupes de personnes en conversation avec ce détail marquant: un chien qui aboie à proximité. Ce chien permet d’introduire un élément sonore mais il a un rôle paradoxal car il sert de lien avec le groupe de discussion tout en étant lui-même tenu à distance…
Dans son exposition mêlant vidéo, photos et sculptures, Joseph Grigely invite le spectateur à expérimenter différents rapports aux images sous le regard équivoque d’un chien!
The Temptation to be Good d’Amy Vogel
Les toiles de l’artiste ont pour caractéristique de dissimuler un personnage fétiche, une petite fille arborant différents déguisements. «C’est un personnage abstrait qui se définit uniquement à travers les relations qu’elle entretient avec les autres protagonistes. Son univers se situe entre celui de Walt Disney et de Georges Bataille. Un monde aussi doux que douloureux, aussi apaisant que vicieux, aussi appréhensible et logique qu’il est incompréhensible et distordu».
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Anne Malherbe sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Joseph Grigely, Amy Vogel