Les œuvres de l’artiste coréen Joonhong Min exposées à Focus Art Boom dépeignent la ville comme un lieu insupportable d’industrialisation et d’isolement qui suscite la claustrophobie.
Peindre le paysage urbain
Dans sa série d’installations « The Debris from the Future Past 01092019 » (2020), Joonhong Min utilise des objets abandonnés dans les rues qui symbolisent la futilité et la perte de valeur, et qui suscitent des sentiments d’abandon et de dégénérescence. Ces objets abandonnés, Joonhong Min ne s’en sert pas seulement pour symboliser le paysage urbain: il dessine à leur surface, au stylo et à l’acrylique, des motifs pour exprimer leur l’abandon.
Joonhong Min, « Quarantine Diaries », 2020
Le thème de l’isolement est le plus fort et le plus inquiétant dans la série «Quanrantine Diaries» (2020) conçue lors des résidences artistiques que Joonhong Min a effectuées à Londres et à Berlin. Ces œuvres ont été pour lui un moyen de fuir l’anxiété d’une vie urbaine encore assombrie par la pandémie de la Covid-19.
Le stress causé par la pandémie transparaît clairement dans les dessins à l’acrylique et au stylo tels que Ghost Relics. Les lignes frénétiques rouges et bleues sur fond de nuances de gris témoignent du profond malaise de Joonhong Min : un sentiment de détresse et d’urgence. Dans sa série « Berlin Quarantine Diaries », les personnages de Joonhong Min ressemblent à des immeubles, comme si les citadins avaient dû porter l’insupportable fardeau de la vie urbaine en ces temps difficiles.